Commune de Ouagadougou : Gérer les forages à distance

Le maire de Ouagadougou, Armand Roland Pierre Béouindé ( droite) et le DG de Oshun, Jean Marc Philip, ont scellé le partenariat entre leurs structures respectives.

Le maire de Ouagadougou, Armand Roland Pierre Béouindé et le Directeur général de l’entreprise française Oshun, Jean Marc Philip, ont signé une convention d’environ 200 millions F CFA, le jeudi 8 juillet 2021, dans la capitale. Il s’est agi d’un partenariat de financement d’un centre de télégestion muni de systèmes de connexion pour suivre les eaux des forages dans les zones périurbaines de Ouagadougou.

La commune de Ouagadougou va disposer d’un centre de télégestion des forages et 20 installations
« oshunconnect » pour assurer de l’eau de qualité aux populations des zones périurbaines de Ouagadougou. La convention, d’un montant d’environ 200 millions F CFA, a été signée par le maire de la commune de Ouagadougou, Armand Roland Pierre Béouindé et le Directeur général (DG) de Oshun, Jean Marc Philip, le jeudi 8 juillet 2021, à Ouagadougou.

« C’est un projet qui entre dans le cadre d’un financement de la délégation du Trésor français représentée par l’ambassade de France au Burkina Faso. Il consiste à mettre en place une phase- pilote pour équiper 20 infrastructures d’eau dans la zone périurbaine de Ouagadougou », a expliqué la présentatrice de l’initiative, Marine Muller-Cissé.

A l’entendre, ce sont les bornes-fontaines et les forages communautaires au bout ou hors du réseau de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) qui vont être munis de systèmes de traitement d’eau. Ces
dispositifs sont pourvus de logiciels capables de faire le suivi en temps réel des
ouvrages d’eau, a-t-elle
indiqué.

Pour le DG de Oshun, son entreprise est spécialisée dans le traitement de l’eau en Afrique de l’Ouest et présente déjà à Bobo-Dioulasso, dans la région des Hauts-Bassins. « Nous traitons au point d’usage, au plus près des consommateurs pour leur garantir la qualité de l’eau et connectons l’ensemble de nos systèmes à tout instant », a-t-il renchéri.

A l’en croire, le projet qui va durer une
année avec l’ensemble des sites équipés dès janvier 2022,
a un enjeu énorme au regard de l’immensité de
Ouagadougou dont la population croît à un rythme exponentiel. Selon Jean Marc Philip, la vision de Oshun (qui signifie déesse des eaux au Nigéria) va être mise en lumière lors du forum mondial de l’eau à Dakar au Sénégal, en mars 2022 où la ville de Ouagadougou sera à l’honneur.

Une coopération tripartie

Le maire de Ouagadougou s’est réjoui de cette « coopération naissante » tripartite entre Oshun, l’ONEA et sa commune. « Oshun développe une offre de service de l’eau en milieu rural dans les pays en voie de développement. Elle met à la disposition de ses clients et partenaires, de l’eau saine à haut niveau de traitement bactériologique, à travers une télégestion performante de nature à s’engager sur une obligation de résultat pour l’utilisateur final », a-t-il précisé.

Selon Armand Roland Pierre Béouindé, cette signature de convention traduit la volonté de Oshun de purifier l’eau consommée, souvent polluée par les activités anthropiques contribuant à accroître des maladies de reins, gastriques, etc. A son avis, il est du devoir à tous de veiller à la qualité de la vie et surtout à celle de l’eau. Ce devoir, a-t-il ajouté, la « Déesse des eaux » a accepté de le remplir avec la mairie de Ouagadougou via l’étape- pilote de 10 forages pour la commune et 10 autres pour l’ONEA.

« Ce projet- pilote va permettre de constituer un maillon important pour contrôler au mieux la qualité de l’eau consommée par nos populations des zones
périphériques et de renforcer les capacités du rôle de la police de l’eau afin d’interdire les forages pollués et de les purifier », a déclaré
M. Béouindé.

En effet, il a remercié, au nom du conseil municipal de Ouagadougou, Oshun pour son choix porté sur la commune de Ouagadougou d’abriter ces installations. Il a rassuré
le partenaire français de l’utilisation adéquate des équipements qui vont être
implantés tout en espérant que ce volet « essai » du projet sera une réussite pour passer à sa mise en œuvre proprement dite.

Boukary BONKOUNGOU

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