Déclaration de politique générale : Mohamed Sawadogo, Professeur d’école, approuve la feuille de route du Premier ministre

Mohamed Sawadogo

Le professeur d’école en service dans le Yatenga, Mohamed Sawadogo, également president de l’association Ouahigouya jeunesse forte (OJF) se prononce, dans la tribune qui suit, sur la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre, Me Apollinaire Kyelem de Tambèla, notamment, dans sa partie consacrée à la réforme éducative. L’éducateur qu’il est trouve que c’est une initiative à encourager et apporte des propositions supplémentaires.


« Pour adapter l’enseignement à la réalité de l’emploi, il convient d’introduire, à partir du cours moyen, une initiation à l’agriculture, à l’élevage, au tissage et à la cuisine et à partir de la classe de quatrième une initiation à la mécanique, à l’informatique, à la maçonnerie, à la menuiserie, à la couture, à la peinture, au théâtre, à la musique. De sorte que l’élève qui quitte les bancs au CM2 puisse facilement s’insérer et réussir dans le milieu rural. Et celui qui quitte la classe de 3ème, s’il ne veut pas ou ne peut pas continuer au second cycle de l’enseignement général, puisse s’orienter dans la formation technique ou professionnelle de son choix, ou s’insérer avec succès dans la vie active », cette partie de la déclaration du premier ministre, Apollinaire Kyelem de Tambèla est à encourager.

C’est une très bonne initiative de la part du Premier ministre. Un projet qui, pour ma part, est à saluer. Pour ajouter à ce qu’il a dit, je pense qu’il faut repenser nos objectifs au plan national. Le peuple a faim et cette situation favorise l’émergence des vices ( les vols) et du terrorisme.

Pour empêcher ces dérives, orientons nos objectifs vers l’apprentissage de l’agriculture et l’élevage après, bien sûr, l’anéantissement de l’hydre terroriste.

Pour atteindre cet objectif, il faut repartir à la base, c’est-à-dire dans les différentes familles pour des sensibilisations. On peut instituer des champs communs dans chaque village, chaque secteur et autres.

Certains diront qu’il n’y a pas d’espace, mais avec le peu que l’on a, on peut bien entreprendre quelque chose. La Société nationale de gestion des stocks de sécurité (SONAGESS) nourrit de nos jours des populations âgées de 25 et plus, pourquoi pas ne pas équiper ces bras valides pour qu’ils travaillent à l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire?

Commençons avec les moyens dont nous disposons. En se servant du soleil, des forages à haut-débit, nous pouvons produire en toute saison au Burkina. A Ouahigouya par exemple, l’Office nationale de l’eau et de l’assainissement (ONEA) n’arrive pas à ravitailler toute la population en eau potable mais de nombreuses personnes multiplient les initiatives pour s’adapter.

Si nous parvenons à intéresser nos jeunes à l’agriculture et à l’élevage, la modernisation suivra à l’épreuve de la pratique. Actuellement, ils sont nombreux les parents qui attendent que leurs enfants réussissent aux concours de la douane ou de l’ENAREF. Changeons de mentalité !

Monsieur le Premier ministre, travaillez au renforcement des capacités des masses populaires. Mobilisez-les pour les former au même titre qu’on demande leur engagement dans la lutte contre l’insécurité. Intégrez-les dans les écoles de formation et nous récolterons la réussite.

Sawadogo Mohamed, professeur d’école

Président de l’association Ouahigouya jeunesse forte (O.J.F)

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