Des militants politiques à couteaux tirés

De sources bien introduites, Kantigui a appris que la section provinciale du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) du Bazèga traverse une zone de turbulence. Tout serait lié aux agissements d’un homme politique de la province qui voudrait contrôler le parti «à tout prix en vue des échéances électorales à venir». De ce qui est revenu à Kantigui, il refuse les contradictions dans le renouvellement des structures, «foulant même au pied les textes du parti et les directives de la hiérarchie».

A toutes les réunions, ses gardes du corps sont présents dans la salle, irritant les participants, a précisé l’informateur de Kantigui. Cette attitude aurait fini par révolter les militants avec à leur tête le Secrétaire général (SG) de la section, que le «ponte» du parti a décidé de remplacer par son adjoint. «Le dimanche 12 mai dernier, après avoir échoué de délocaliser une réunion de la section à Ouagadougou, il a réussi néanmoins à la déporter du siège du parti à un hôtel de la ville de Kombissiri, qu’il a mis sous haute sécurité», a relaté la source de Kantigui. Cette situation a fait monter la tension.

Deux partisans du responsable politique se sentant menacés auraient tenté de réagir violemment. C’est ainsi qu’ils auraient été pris à partie par la foule. Mais ils auraient été sauvés de justesse par un chef coutumier et les policiers présents. En espérant que la hiérarchie du parti s’impliquera sérieusement dans la résolution de cette crise, Kantigui appelle les militants concernés au dialogue et à l’entente, afin d’éviter d’ouvrir une nouvelle brèche dans un contexte sécuritaire déjà difficile pour le pays.


Le cri du cœur des femmes de Bayend-foulgo

Kantigui, qui est au plus près de la population, partage la détresse des femmes de la localité de Bayend-foulgo et des autres villages de la commune rurale de Zimtenga dans la province du Bam. En effet, elles sont désormais obligées de parcourir au moins 25 kilomètres pour bénéficier d’une prise en charge à la maternité de Kongoussi.

Et pour cause, depuis que des individus armés non identifiés sont venus semer la panique au sein de la population, intimant l’ordre de fermer écoles, centres de santé et débits de boisson, les femmes sont dans le désarroi. Les parturientes et leurs accompagnants se voient désormais obligés de parcourir une longue distance, avec les risques d’agressions. Kantigui invite les autorités compétentes à se pencher sur le cas de cette localité pour soulager ainsi les braves femmes qui souhaitent donner la vie dans de meilleures conditions.


Dix-neuf lutteurs suspendus

C’est une décision pour le moins radicale qui fait dire à Kantigui, qu’une crise secoue désormais la Fédération burkinabè de lutte. En effet, selon une copie d’une note parvenue à Kantigui, le président de la Fédération, Bassama Pierre Badiel a suspendu 19 lutteurs et l’université club de Ouagadougou de toutes compétitions organisées par la fédération ainsi que ses partenaires jusqu’au 31 décembre 2020 pour «indiscipline caractérisée».

A ceux-ci, s’ajoutent quatre autres clubs, «pour participation active des membres de leur bureau à la tentative de boycott du championnat national». De plus, le président de Zenith club de Ouagadougou, Rufin Paré, est interdit d’accès à ces mêmes activités, «pour incitation des lutteurs au boycott du championnat et des actions de déstabilisation de la fédération».

Enfin, le 3e vice-président de la Fédération, Jacques Dala, est suspendu du bureau exécutif et de toutes les instances de la fédération, «pour complicité d’enlèvement et de séquestration de lutteurs à son domicile de Toma dans l’objectif de boycotter le championnat national». Ce qui intrigue le plus Kantigui, c’est que, hormis deux noms qui ne figurent pas sur la liste, ces 19 lutteurs font partie de la crème des lutteurs burkinabè. Kantigui se demande donc comment en est-on arrivé à là ?

Mais une source interne à la fédération lui a soufflé que la crise couvait depuis quelques temps en vue des élections de 2020. «Il s’agit simplement d’une guerre de positionnement. C’est pourquoi ils ont été suspendus jusqu’en fin 2020», a soutenu la source de Kantigui. Quoi qu’il puisse en être, Kantigui souhaite que les différents acteurs fument le calumet de la paix, en privilégiant les intérêts de la lutte burkinabè.


Des vacanciers avant l’heure

Kantigui a été interloqué d’apprendre que certains établissements scolaires privés sont déjà en vacances. Selon les confidences qui lui ont été faites par des élèves, cela fait environ deux semaines qu’ils ne vont plus à l’école car ils ont déjà fini de calculer leurs moyennes. Au regard de cette situation, Kantigui reste songeur sur l’avenir de ces élèves et se demande s’ils ont réellement eu un bon mois de cours durant le 3e trimestre.

Kantigui fonde son inquiétude sur le fait que, généralement, certains établissements commencent les cours tardivement et sont les premiers à fermer les classes. Kantigui nourrit l’espoir que ces années scolaires qui se réduisent au fil du temps, ne soient pas du fait de fondateurs véreux qui, non contents d’augmenter continuellement les frais de scolarité, tentent de grappiller sur les heures de cours.

Ce qui est navrant, c’est que ces fondateurs véreux augmentent, sans vergogne, les frais de scolarité presqu’à chaque deux ans. Des contrôles rigoureux s’imposent à tout point de vue si l’on veut que tous respectent comme dans le public, le calendrier scolaire. Si rien n’est fait, note Kantigui, il est fort à parier que d’autres leur emboîteront le pas. Il faut donc ouvrir l’œil et le bon dans ce secteur qui regorge de «commerçants» qui ternissent l’image de l’école burkinabè.

Kantigui
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