Des présumés trafiquants de peaux de crocodiles aux arrêts

Alors qu’il flânait dans la ville de Ouagadougou, Kantigui a été témoin de l’arrestation de quatre individus par des agents de la direction des opérations du ministère en charge de l’Environnement, le vendredi 17 juillet 2019. Sur le motif, Kantigui a été informé que les intéressés ont été interpellés au moment où ils tentaient de vendre 20 peaux de crocodiles. Selon la source de Kantigui, l’opération a été menée avec l’appui de Conservation Justice/Eagle Burkina et les suspects sont en garde à vue dans un commissariat. Renseignements pris sur les peines encourues par ces présumés trafiquants, il a été rapporté à Kantigui qu’ils risquent au plus cinq ans de prison ferme et une amende pouvant atteindre 5 millions de F CFA. Kantigui espère que la loi sera appliquée, vu que les crocodiles sont une espèce protégée.


Un directeur poussé à la démission ?

Le directeur de l’organisation des concours à l’Agence générale de recrutement de l’Etat (AGRE), Souleymane Zoromé, est sur la sellette. En tout cas, Kantigui a appris que sa sortie médiatique, le 10 juillet dernier sur une chaine de télévision de la place lui a valu des remontrances de son ministre de tutelle, qui exige tacitement sa démission. Selon une note du ministre qui l’invite à « tirer les conséquences logiques » de ses agissements « fautifs », M. Zoromé aurait affirmé : « les concours sont organisés sur la base des textes déjà dépassés … il y a eu trop de problèmes l’année dernière avec la correction électronique des concours.

Si je dois réellement décrire ces conditions, je crois que tous les candidats vont se mettre à protester ». En tant que directeur de l’organisation des concours, lui a-t-on notifié, ces récriminations portent atteinte à la dignité de la fonction qu’il occupe. La note ministérielle, retient Kantigui, explique que la jurisprudence veut que les fonctionnaires s’abstiennent de certains comportements, même s’ils ne sont pas sanctionnés par la loi.

Kantigui espère que cette attitude de fermeté du ministre de Fonction publique ne suscitera pas ce qu’on pourrait appeler la polémique de la « casquette » au regard du fait que le directeur de l’organisation des concours n’est autre que le secrétaire générale du syndicat des gestionnaires des ressources humaines de l’administration publique du Burkina Faso. Qui du directeur ou du leader syndical a-t-il parlé à la télévision ? Question pour un exégète.

En tout état de cause, il n’est pas superflu pour Kantigui de rappeler que l’article 46 de la loi 081 portant statut de la Fonction publique stipule que l’agent public a l’obligation de discrétion professionnelle pour tout ce qui concerne les faits, les informations ou documents dont il a connaissance en raison, a l’occasion ou dans l’exercice de ses fonctions et qui revêt un caractère confidentiel.


Une centaine de promoteurs immobiliers hors la loi

Conformément à la loi du 20 novembre 2018 portant promotion immobilière au Burkina Faso et celle du 2 juin 2012 relative à la Réorganisation agraire et foncière (RAF), a noté Kantigui, tout promoteur immobilier et/ou foncier doit acquérir ses terres en pleine propriété pour réaliser ses projets.

Mais en fouillant des documents de la Direction générale des impôts (DGI), Kantigui s’est rendu compte que sur plus de 100 promoteurs immobiliers, seuls 12 ont introduit un dossier de cession définitive de terres et des titres fonciers leur ont été délivrés ou sont dans l’attente, à la date du 15 juillet 2019. Kantigui apprécie en particulier le fait que les 12 bons élèves comptent dans leur rangs, les sociétés d’Etat et celles privées les plus en vue du moment.

Tout en exhortant les dizaines d’autres promoteurs à se mettre en règle, Kantigui invite les populations à s’adresser aux bons promoteurs immobiliers pour ne pas jeter leur argent, acquis le plus souvent grâce à de lourds prêts, par la fenêtre. Il invite également l’Etat à la relative bienveillance envers les hors la loi, pour faire respecter la loi au regard des récurrents conflits liés au phénomène.


Excellence à l’école : un enseignant « oublié »

En séjour à Dédougou, Kantigui s’est fait l’écho de la cérémonie d’excellence du CEP 2019 de la région de la Boucle du Mouhoun qui a eu lieu le vendredi 19 juillet 2019. Cette activité, placée sous le parrainage des footballeurs, les frères Traoré (Alain et Bertrand), a été présidée par le directeur général de la Caisse de dépôts et de consignations du Burkina Faso, l’ancien Premier ministre Paul Kaba Thieba.

Kantigui, qui ne cesse de louer toute les initiatives d’encouragement de la relève, a appris que les sept meilleurs élèves et les deux meilleurs enseignants de la région ont été primés. Fait marquant à la cérémonie, la meilleure fille et le meilleur garçon au CEP 2019 de la Boucle du Mouhoun, de la même classe, ont été récompensés. Malheureusement, leur brave enseignant est rentré comme il est venu : les mains vides.

Même pas une simple lettre de félicitation, en guise de lot de consolation. Kantigui espère que c’est juste un oubli et que les autorités trouveront la formule pour reconnaître le mérite de ce digne fils du pays, qui a dû passer des nuits blanches pour l’atteinte de cette double performance régionale. D’ailleurs de mémoire des habitants de Dédougou, c’est la première fois dans la région que le meilleur garçon et la meilleure fille au CEP proviennent de la même classe.


Le 8e TAC se tiendra du 27 au 31 juillet

Kantigui, toujours en quête d’informations, a appris que la 8e Conférence au sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre la République de Côte d’Ivoire et le Burkina Faso se tiendra du 27 au 31 juillet 2019 à Ouagadougou. De ce qui lui est revenu, trois axes principaux à savoir la réunion des experts, le Conseil conjoint de gouvernements et la conférence au sommet des chefs d’Etat vont meubler cette rencontre.

La réunion des experts sera consacrée essentiellement à l’évaluation des décisions et recommandations issues de la 7e conférence et à la validation des projets d’accords à signer lors de la 8e conférence. Le Conseil conjoint de gouvernements se tiendra le 30 juillet avec pour ordre du jour, la validation du rapport du Conseil conjoint antérieur et des projets d’accords à soumettre à signature.

Le clou de cette conférence sera, sans doute, le sommet des chefs d’Etat, au cours duquel les principales décisions et recommandations de la précédente conférence seront évaluées. Kantigui a appris que des dossiers comme le projet de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou et celui de réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya et son prolongement jusqu’à Tambao seront passés en revue. Kantigui souhaite que cette rencontre qui revêt une importance capitale pour la coopération ivoiro-burkinabè se déroule dans les meilleures conditions au bénéfice des peuples des deux Etats.


Un nouveau chef pour Liptougou

Très attaché à la culture de son pays, Kantigui, en séjour le week-end dernier dans la région de l’Est, a ouï dire que Kupiendieli, roi du Gulmu, a procédé, en présence de ses ministres, à la nomination du nouveau chef de Liptougou, le samedi 20 Juillet 2019. Même si la date de l’intronisation ne lui a pas été communiquée, Kantigui a pu s’apercevoir de l’immense joie de la population de Liptougou et particulièrement de la famille Sogli, reconnaissantes au roi Kupiendieli pour cette grande marque de considération.


Le « Burkindi », une nouvelle écriture

Lundi dernier, Kantigui a reçu dans son bureau un visiteur qui suscite de la curiosité. Il s’agit d’un jeune homme d’une trentaine d’années qui est venu lui présenter sa trouvaille. En effet, le natif de Koupéla a effectué le voyage sur Ouagadougou pour montrer à Kantigui une écriture qu’il a inventée et baptisée « Burkindi ».

Avec un alphabet de 26 lettres, des chiffres et des signes mathématiques, le jeune Idrissa Parkouda dit vouloir « révolutionner » la culture burkinabè. Il dit maitriser parfaitement l’usage de ses symboles et compte l’apprendre aux jeunes générations. M. Parkouda qui a arrêté sa scolarité en classe de CM1 cherche, selon ses mots, l’occasion pour prouver au ministère en charge de la Culture qu’il peut lui apporter quelque chose d’intéressant. C’est d’ailleurs pour cela qu’il est venu solliciter la voix de Kantigui pour porter haut son plaidoyer.


La Journée de l’Arbre célébrée le 3 août prochain

Kantigui, toujours en alerte, a appris que la Journée nationale de l’Arbre se tiendra le 3 août 2019 à Tenkodogo sous le thème : «Arbre et éducation pour une économie verte». Selon l’information qui est tombée dans l’oreille de Kantigui, l’organisation de ladite journée est placée sous le haut patronage du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré et sous la présidence du ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Batio Nestor Bassière.

Elle sera parrainée par le représentant-résident de la Banque mondiale au Burkina Faso, Cheick Kanté. A cet effet, les autorités régionales sont à pied d’œuvre pour la réussite de l’évènement. Environ 2 000 plants, essentiellement des espèces locales, seront mis en terre. Kantigui souhaite que cet évènement puisse servir de référence aux Burkinabè pour des plantations utiles et surtout un suivi pour éviter les éternels recommencements.

Kantigui
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