Elargissement des opportunités d’affaires : les portes du Maroc et de la France s’ouvrent aux Burkinabè

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), Mahamadi Sawadogo et son homologue de la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM), Philippe-Edern Klein, ont signé une convention de partage d’expérience et d’expertise, le mardi 22 janvier 2019 à Ouagadougou.

Les hommes d’affaires burkinabè et marocains peuvent, désormais partager leur expérience et expertise. En effet, la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) et la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM) ont signé, le mardi 22 janvier 2019, une convention de partenariat. Pour le premier vice-président de la CCI-BF, Mamady Sanoh, la conclusion de cet accord va ouvrir de nouvelles perspectives aux hommes d’affaires de part et d’autre et contribuer au renforcement de la coopération économique des deux pays. Il va porter sur la formation, a-t-il ajouté, l’appui-conseil, l’insertion professionnelle, la gestion des infrastructures et la promotion des relations économiques, entre autres. Dans une brève présentation de son institution à ses hôtes, Mamady Sanoh a dit que la CCI-BF est l’une des plus anciennes institutions du Burkina Faso, porte-parole du monde des affaires auprès des pouvoirs publics.

L’échange des documents entre les deux présidents a officialisé le partenariat avec la possibilité de création d’une école française des affaires au Burkina.

« Elle offre une gamme étendue de services spécialisés concrets qui concourent à la promotion des milieux d’affaires dans un environnement propice à l’initiative privée », a-t-il précisé. Après lui, le président de la CFCIM, Philippe-Edern Klein et le directeur du pôle enseignement et formation sur le campus de formation, Mounir Ferram ont aussi présenté leur institution. «La CFCIM, a révélé M. Ferram, est une association privée à but non lucratif du droit marocain avec des missions portées au quotidien par 100 collaborateurs au service de plus de 4 000 entreprises adhérentes». Dans un environnement de plus en plus mondialisé et soumis à des pressions très fortes, il a fait savoir que la CFCIM permet aux entreprises de répondre aux exigences, en termes de performance et d’innovation.

Un cadre de partage d’expériences et d’expertises

Selon le président de la CCI-BF, Mahamadi Sawadogo, les premiers contacts avec les responsables de la CFCIM datent de 2017, à la faveur d’une mission au Maroc avec le président du Faso. A son avis, ils ont été séduits par la qualité du travail de leurs pairs après les visites et les échanges. «Nous avons envoyé une équipe en 2018, a-t-il poursuivi, pour nous rapprocher davantage et entreprendre les négociations ». Si la CCI-BF a soufflé ses 70 bougies l’année dernière, la CFCIM a aujourd’hui 105 ans.

C’est pourquoi aux yeux de Mahamadi Sawadogo, lui et ses collaborateurs ont beaucoup à apprendre de leurs partenaires de la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc. Cela d’autant plus que cette institution dispose d’un centre de formation pour plus de 30 000 entreprises en moyenne par an. Par ailleurs, M. Sawadogo est convaincu que ce partenariat, est une occasion de facilitation de l’obtention des visas d’affaires en direction de la France. Toute chose qui va aider les opérateurs économiques burkinabè dans leurs déplacements et leur permettre de mieux faire leurs affaires.

Le président de la CFCIM, Philippe Edern Klein, a analysé cet accord sous l’angle d’un rapprochement entre le Burkina Faso et le Maroc. Mieux, il sera un soutien pour les deux chambres de commerce qui ont pour vocation d’aider les entreprises et leurs adhérents à performer. Bien que sa structure soit plus ancienne, il dit vouloir accompagner la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso certes, mais aussi profiter de son expertise. Et la convention va, à l’en croire, accompagner les entreprises burkinabè et favoriser les adhérents, leur permettre, par la formation, de faire du commerce avec le Maroc.

C’est également, une façon d’entretenir des relations bilatérales et travailler à ce que les deux pays se développent mutuellement. « Nous allons pouvoir faire beaucoup de choses au service des adhérents et de nos entreprises et réduire le chômage », a assuré Philippe-Edern Klein.

Tielmè Innocent
KAMBIRE

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