Faux et usage de faux en écriture publique : Un réseau de 13 faussaires démantelé

La cellule criminelle de la section de recherche de la 3e région de gendarmerie de Ouagadougou a alerté sur les contrefaçons de cachets à usage administratif au détriment de l’Etat.

La cellule criminelle de la section de recherche de la 3e région de gendarmerie de Ouagadougou a démantelé un réseau de faussaires en écriture publique. Les responsables de la cellule ont animé un point de presse, le mardi 7 juillet 2020, à Ouagadougou, pour attirer l’attention des responsables administratifs et services en charge du contrôle des documents administratifs.

Treize personnes sont aux mains de la gendarmerie pour faux et usage de faux en écriture publique. Les faux documents établis par ce réseau de faussaires ont été présentés à la presse par la cellule criminelle de la section de recherches de la 3e région de gendarmerie de Ouagadougou, le mardi 7 juillet 2020 à Ouagadougou. Selon le chef d’escadron de cette unité de recherches, le commandant Adama Sawadogo, le réseau interpelé excellait dans le faux.

Il s’agit, a-t-il expliqué, de faux cachets, diplômes, documents administratifs et signatures, pour faire prévaloir un faux document en lieu et place du document authentique. Et cela, a révélé le commandant Sawadogo, dans le but d’obtenir un financement au détriment d’une autre société. A l’entendre, ces faussaires ont pu détourner un montant de plus de 28 millions F CFA décaissés par une structure financière de la place. Il note que c’est suite à ce détournement que le procureur du Faso, près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou (TGI) a demandé une enquête.

Dès lors, le commandant Adama Sawadogo et ses hommes ont ouvert des investigations qui ont permis d’arrêter A.W.K., directeur d’une entreprise de la place. Le chef d’escadron a

De nombreux faux diplômes et documents administratifs comme ce BEPC sont l’œuvre du réseau.

précisé que A.W.K. a reconnu les faits et a dénoncé ses complices qui ont été interpelés à leur tour et gardés à vue. M. Sawadogo et ses hommes ont également saisis des faux documents fabriqués par les faussaires.

Il s’agit, entre autres, de photocopies légalisées de cartes grises de véhicules, de Permis urbains d’habiter (PUH), de photocopies de certificat de mise en circulation, de cartes nationales d’identité burkinabè, de faux extraits d’acte de naissance, d’attestations d’attribution de parcelle, un imprimé vierge de promesse de vente, des diplômes de baccalauréat, BEPC, BEP, CAP et BTS et d’attestations vierges de soumission aux marchés publics.

Adama Sawadogo a donc attiré l’attention des responsables en charge des documents administratifs et des populations sur les pratiques d’exercice illégal de professions. Il a, par ailleurs, invité les Burkinabè à plus de vigilance et a collaboré avec les services de la police et de la gendarmerie nationale.

Lassina BADOLO

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