Lutte contre la corruption en milieu judiciaire:les acteurs sensibilisés à Koudougou

Le ministère de la Justice a organisé, le lundi 9 novembre 2020 à Koudougou, une journée de sensibilisation à la lutte contre la corruption en milieu judiciaire et pénitentiaire. L’ouverture des travaux a été présidée par le chef du département, Réné Bagoro.

Dans sa détermination à bannir les actes de corruption en milieu judiciaire et pénitentiaire, le ministère de la Justice a organisé, le lundi 9 novembre 2020 à Koudougou, une journée de sensibilisation des acteurs à la lutte contre la corruption en milieu judiciaire et pénitentiaire. A l’ouverture des travaux, le ministre Réné Bessolè Bagoro, a indiqué que la corruption constitue, de nos jours, un phénomène dont la réalité et les effets néfastes sur les institutions publiques et privées ne souffrent plus de débats. «La corruption a des conséquences directes et indirectes sur les droits des citoyens. Elle constitue une violation du principe d’égalité entre les citoyens surtout dans les milieux judiciaire et pénitentiaire, qui sont des secteurs sensibles», a-t-il précisé. Cette activité vise donc, selon lui, a interpellé les acteurs de la justice sur leur responsabilité. La seule évocation de la corruption dans la société fait tourner les regards, à tort ou à raison, vers la justice, a fait remarquer Réné Bagoro, non pas forcément parce qu’elle est le milieu le plus corrompu, mais surtout en raison de la place et du rôle qu’elle est censée jouer dans la traque des corrupteurs et des corrompus. C’est pourquoi, le ministre Bagoro a demandé aux différents acteurs de la chaîne judiciaire de travailler de sorte à permettre à la justice de remplir sa mission de dernier rempart de la société contre tous les actes de délinquance, y compris la corruption. «Dans cette dynamique, les acteurs de la justice doivent être l’incarnation de la probité et de l’intégrité de sorte à rassurer les citoyens », a déclaré M. Bagoro. Convaincu qu’au-delà des acteurs de la justice, la lutte contre la corruption requiert l’implication des citoyens, le Garde des Sceaux les a invités à jouer leur partition. Pour l’inspecteur général des services du ministère de la Justice, Simplice Poda, son service n’a pas uniquement pour mission de sanctionner, mais son rôle est surtout de sensibilisation les personnels de l’administration publique sur les actes qui les exposent à des sanctions. «Cette activité entre dans le cadre de la prévention contre la corruption dans les milieux judiciaire et pénitentiaire car la lutte contre les actes de corruption commence en amont c’est-à-dire empêcher la commission de l’infraction », a-t-il indiqué. Selon M. Poda, c’est un devoir pour les services publics de doter les agents de connaissances à même de les préserver contre les sanctions dans l’accomplissement de leurs tâches. Les travaux se dérouleront sous forme de panel animé par l’inspection générale des services, le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) et l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC). Ces communications seront suivies de débats et d’échanges avec les participants en vue de recueillir des propositions pour lutter efficacement contre la corruption au sein de l’appareil judiciaire. De retour à leurs bases, les participants devraient organiser des rencontres pour partager les conclusions des travaux de cette journée de sensibilisation visant à bannir la corruption dans le milieu judiciaire. Cette journée qui est à sa 4e édition a déjà eu lieu à Fada N’Gourma, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou. Au nombre des participants, des magistrats, des Officiers de police judiciaire (OPJ) et des personnels de l’administration pénitentiaire.

Beyon Romain NEBIE
beynebie@gmail.com
Gontran Forgo
(Stagiaire)

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