Lutte contre le paludisme: Anéantir le fléau à l’horizon 2030

Le représentant du secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Isaïe Médah, a affirmé que les ressources allouées par le PMI vont œuvrer dans le sens d’éliminer le paludisme au Burkina Faso.

Le comité national de pilotage de lutte contre le paludisme s’est réuni, le vendredi 8 novembre 2019, à Ouagadougou, sous le signe de la présentation des résultats préliminaires du Plan opérationnel annuel paludisme de l’année fiscale 2020 (MOP).

Des acteurs de la santé ont répondu à l’appel du Comité national de lutte contre le paludisme (CNLP) qui s’est réuni, le vendredi 8 novembre 2019, à Ouagadougou. Ils se sont concertés en vue de restituer les résultats préliminaires du Plan opérationnel annuel paludisme de l’année fiscale 2020 (MOP) et en faire des recommandations. Selon le représentant du secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Isaïe Médah, cette réunion coïncide avec la fin de la mission technique de l’Initiative présidentielle des Etats-Unis contre le paludisme (PMI).

La tenue du MOP, a-t-il expliqué, est une session de planification participative au cours de laquelle, les intervenants, dans la lutte contre la maladie, identifient les priorités du plan stratégique national, bénéficiaires des financements du PMI. Par ailleurs, le financement du combat contre le paludisme a besoin, a laissé entendre Dr Isaïe Médah, de la contribution des Partenaires techniques et financiers (PTF). Il en veut pour preuve, entre 2009 et 2016, l’octroi de plus de 40 milliards F CFA, dans ce sens, par les Etats-Unis d’Amérique.

Afin de contrôler le paludisme au Burkina Faso, a-t-il ajouté, en 2017, le pays de l’Oncle Sam a augmenté l’allocation financière de plus de 14 milliards F CFA du pays, retenu comme prioritaire PMI. Pour ce faire, a déclaré Dr Médah, ces ressources financières supplémentaires permettent, chaque année, de protéger 450 000 enfants à travers la chimio prévention du paludisme saisonnier dans douze districts sanitaires.

A l’entendre, également, l’acquisition d’environ neuf millions de tests de diagnostic rapide, six millions de traitements antipaludiques et la protection à pulvérisation intra-domiciliaire de 800 000 personnes à Kampti (Sud-Ouest), Kongoussi (Centre-Nord) et Solenzo (Hauts-Bassins) ont été rendus possibles grâce à cette enveloppe additionnelle.

En reconnaissance, Dr Isaïe Médah a salué les PTF pour la mobilisation des ressources financières, déterminante dans la mise en œuvre des plans stratégiques de lutte contre le fléau. La directrice de l’équipe santé de l’USAID, agence américaine de coopération, Bijou Muhura, a, pour sa part, soutenu que le conclave est une opportunité pour renforcer la transparence dans le processus d’allocation des ressources du gouvernement américain.

Elle a, en sus, affirmé que le MOP 2020 a été mis en place, depuis le 4 novembre 2019 de concert avec l’ensemble des acteurs, notamment le ministère de la Santé et ses collaborateurs (Organisation mondiale de la santé, fondation Bill et Melinda Gates, Fonds Mondial, Livings Goods, PMI, Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques, etc.). «Grâce à votre implication, le MOP, conformément à ses objectifs, a été participatif et les priorités du pays ont été discutées de manière consensuelle en privilégiant la synergie avec les financements des partenaires ainsi que les activités à haut impact», s’est-elle adressée aux PTF.

Aux dires de Mme Muhura, en 2019, au total 3 717 milliards F CFA ont été alloués, par l’exécutif américain, à 24 pays en Afrique subsaharienne et en Asie, les plus affectés pour prévenir, traiter et contrôler le paludisme. «L’engagement du peuple américain demeure intact afin de contribuer à une meilleure santé des populations du Burkina Faso», a-t-elle assuré.

Boukary BONKOUNGOU

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