Lutte contre le SIDA au Burkina : un nouveau plan pour éradiquer la pandémie

Le Conseil national de lutte contre le SIDA et les IST (CNLS/IST) a tenu, sa 19e session ordinaire, le vendredi 19 mars 2021 à Ouagadougou, sous la présidence du chef de l’Etat, Roch Kaboré par ailleurs président du CNLS/IST.

Composé de représentants d’institutions, de départements ministériels, d’entités décentralisées, de la société civile, des Organisations non gouvernementales (ONG), du secteur privé et des partenaires au développement, le Conseil national de lutte contre le SIDA et les IST (CNLS/SIDA) a tenu sa 19e session ordinaire, le vendredi 19 mars 2021 à Ouagadougou. Organe national de décision et d’orientation de la lutte contre le VIH, le SIDA et les IST au Burkina Faso, cette session a servi de cadre au conseil pour examiner et approuver le bilan de la mise en œuvre du Plan national multisectoriel de lutte contre le SIDA (PNM) 2020.

A cet effet, le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, par ailleurs président du CNLS/IST, a noté que les efforts des différents acteurs ont permis une accélération de la prévention pour la population générale et les populations-clés. Il a, en outre, relevé une augmentation progressive du nombre de Personnes vivant avec le VIH (PV-VIH) qui accèdent aux traitements antirétroviraux. En effet, a-t-il expliqué, en 2020, à l’échelle nationale, 86% des femmes ayant réalisé une consultation prénatale ont été testées pour détecter le VIH et ont toutes été mises sous antirétroviraux. Si ces résultats sont à saluer, il demeure cependant que de nombreux défis restent à relever pour atteindre l’objectif des trois 90 prônés par l’ONUSIDA à savoir, faire en sorte que 90% des PV-VIH connaissent leur statut sérologique, que 90% qui connaissent leur statut aient accès au traitement contre le virus et enfin, que 90% des personnes sous traitement aient atteints des niveaux indétectables de VIH dans leur organisme. Il s’agit principalement de la réduction de la charge virale et l’augmentation du taux de diagnostic précoce de la transmission mère-enfant qui reste encore faible et plafonne à 17% soit à peine 2 enfants sur 10.

Des prestations gratuites pour les PV-VIH

Au regard de ces défis, Roch Marc Christian Kaboré a invité les participants à saisir l’opportunité de cette rencontre pour réfléchir aux solutions qui permettront de lever les goulots d’étranglement. Il s’agit notamment de l’élaboration d’une stratégie permettant aux PV-VIH d’avoir gratuitement accès à tous les biens et prestations offertes en matière de VIH. Il a, en outre, relevé la nécessité d’impulser une nouvelle dynamique dans le renforcement du traitement et du suivi biologique des PV-VIH au Burkina Faso. Par ailleurs, la XIXe session ordinaire a permis d’examiner et d’adopter le cadre stratégique national 2021-2025 en remplacement de celui de 2016-2020 qui vient d’être bouclé. A entendre le président du Faso, ce nouveau référentiel constituera le cadre fédérateur de toutes les interventions en matière de lutte contre le SIDA et les IST pour le prochain quinquennat.

Interventions qui devront permettre, à son avis, de faire des avancées significatives dans la riposte nationale malgré les risques de rebond qui existent eu égard au contexte national actuel caractérisé par la crise sécuritaire ayant occasionné des déplacés internes. En outre, le président du CNLS/IST a invité les membres du conseil à faire des propositions concrètes devant favorisées une mise en œuvre harmonieuse des orientations futures de la lutte malgré le contexte international marqué par la raréfaction des ressources et l’exigence de résultats concrets. Le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, s’est réjoui de la tenue de cette session qui va permettre de mener des actions fortes, afin de réduire la prévalence et d’aller vers l’élimination de la pandémie à l’horizon 2030.

Nadège YAMÉOGO

Laisser un commentaire