Lutte contre le travail des enfants : un nouveau plan pour abolir le fléau

Le projet élimination du travail des enfants et du travail forcé dénommé « Clear Cotton » et ses partenaires ont tenu, le vendredi 10 septembre 2021 à Ouagadougou, un atelier de cadrage en vue de l’élaboration d’un plan d’actions opérationnel (PAO) 2022-2023.

Selon le directeur de la lutte contre le travail des enfants, Issa Bazié, le projet va consister au retrait des enfants des sites et à leur réinsertion sociale.

Le travail des enfants perdure au Burkina Faso, malgré son interdiction par les textes législatifs. Les acteurs engagés dans la lutte contre ce phénomène veulent renforcer leur action de lutte, afin d’abolir les pires formes de travail des enfants au pays des Hommes intègres. D’où l’élaboration d’un Plan d’actions opérationnel (PAO) 2022-2023 présenté au cours d’un atelier, le vendredi 10 septembre 2021 à Ouagadougou. Pour le directeur de la lutte contre le travail des enfants, Issa Bazié, le travail des enfants est un phénomène très répandu au Burkina Faso. C’est pourquoi, a-t-il expliqué, cette initiative de la part des différents acteurs de lutte qui consiste à éradiquer le phénomène. M. Bazié a précisé qu’il s’agit d’une rencontre de cadrage permettant aux comités de rédiger le PAO de lutte contre les pires formes de travail des enfants.

Il a, en outre, souligné que ce plan d’action est rattaché à la Stratégie nationale de lutte contre les pires formes de travail des enfants (SN/PFTE) 2019-2023. Selon lui, la conception et la mise en place de la stratégie nationale devraient avoir comme contenus, des plans d’actions triennaux. Le directeur de la lutte contre le travail des enfants a indiqué que l’atelier de cadrage constitue la troisième étape du processus d’élaboration dudit plan après la tenue de la première session du comité national de coordination et l’organisation de l’atelier de réflexion sur la situation du travail des enfants dans les différentes régions. « Le travail des enfants est réel au Burkina Faso.

On rencontre le fléau dans la chaîne de production cotonnière, les sites d’exploitation minière, etc. étant donné que notre premier plan d’actions triennal s’achève le 31 décembre 2021, nous avons choisi de nous doter d’un nouveau plan pour la période 2022-2023 », a fait savoir Issa Bazié. Selon lui, les actions de lutte vont consister, entre autres, à la prévention du travail des enfants, le retrait des enfants des sites et leur réinsertion socio-économique. Il va s’agir également de la mise en place d’un axe de pilotage avec pour mission de coordonner l’ensemble des activités sur le terrain.

Pour éradiquer ce phénomène, M. Bazié a beaucoup insisté sur la réinsertion des enfants dans le système scolaire et une assistance sur le plan socioéconomique via une série de formation. Quant au coordonnateur du projet Clear Cotton, Grégoire Yaméogo, il a exprimé toute sa gratitude envers les structures nationales et internationales engagées dans la lutte pour le bien-être social des enfants. Le coordonnateur Yaméogo a salué les bons résultats engrangés dans l’exécution du plan d’actions opérationnel 2019-2021. Il a de ce fait, indiqué que le niveau de réalisation traduit les efforts de l’ensemble des acteurs malgré un contexte de mise en œuvre marqué par les crises sécuritaire et sanitaire. A son avis, les récentes estimations mondiales sur le travail des enfants publiées par l’UNICEF en collaboration avec le Bureau international du travail (BIT), ont attesté que 160 millions d’enfants sont astreints au travail des enfants dont 79 millions d’entre eux effectuent des travaux dangereux. Grégoire Yaméogo a aussi relevé que l’Afrique subsaharienne se distingue comme étant la région où le taux d’enfants astreints au travail des enfants est le plus élevé. « Ces chiffres nous interpellent à intensifier nos actions de protection des enfants afin d’atteindre l’objectif de l’élimination des pires formes de travail des enfants d’ici à 2023 au Burkina Faso », a déclaré M. Yaméogo. Il a salué l’élaboration du PAO qui selon lui, est une promesse d’action que le Burkina Faso s’est faite à l’occasion de l’année internationale pour l’élimination du travail des enfants.

Wanlé Gérard COULIBALY

Claudine TIEMTORE (Stagiaire)

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