Lutte contre les mutilations génitales féminines : Sika Kaboré invite les populations des Cascades à s’y engager

Dans le cadre des activités commémoratives du 11-Décembre, le Groupe d’action de lobbying et de plaidoyer (GALOP) a organisé un panel, le jeudi 10 décembre 2020 à Banfora, sur la problématique des mutilations génitales féminines et du mariage d’enfants.

La pratique de l’excision et du mariage d’enfants au Burkina Faso est récurrente. Pour lutter contre ces facteurs culturels négatifs à la peau dure, les épouses des membres de l’exécutif, d’anciens membres du gouvernement, de personnalités politiques, de représentants des partenaires techniques et financiers (PTF) et des personnes ressources ont décidé de saisir le taureau par les cornes. Réunies au sein du Groupe d’action, de lobbying et de plaidoyer (GALOP), elles ont organisé un panel sur la problématique de l’excision et du mariage d’enfants, le jeudi 10 décembre 2020 à Banfora, à l’occasion de la célébration de la fête de l’indépendance du Burkina Faso.  Pour la présidente du GALOP, l’épouse du chef de l’Etat, Sika Kaboré, malgré les efforts consentis par le gouvernement, les acteurs de la société civile et les PTF, la pratique de l’excision et du mariage des enfants reste toujours forte au pays des Hommes intègres. Voilà pourquoi sa structure, a-t-elle signifié, a entrepris, depuis sa création en 2017, de mener des actions en marge des activités du 11-Décembre pour lutter contre le phénomène. « Ainsi, après Manga en 2018 et Tenkodogo en 2019, nous nous retrouvons cette année à Banfora pour échanger avec la communauté des Cascades sur ces fléaux qui minent la santé des femmes et des enfants », a soutenu Sika Kaboré. Puis, de relever que la junte féminine de la région n’échappe pas à cette triste réalité. La Première dame en veut pour preuve la série de grossesses intervenue en septembre dernier dont la sonnette d’alarme a été tirée par la section Comoé et Léraba du Réseau africain jeunesse, santé et développement. La présidente du GALOP a, en outre, indiqué que le présent panel s’inscrit en droite ligne des conclusions de la conférence internationale sur les mutilations génitales féminines initiée par l’Union africaine en octobre 2018 à Ouagadougou. Une rencontre au cours de laquelle son époux, le président du Faso, a été nommé Champion africain de la lutte contre les MGF. Sika Kaboré a, par ailleurs, invité les autorités politiques, administratives, coutumières et religieuses et l’ensemble des couches sociales à se joindre au GALOP pour constituer un mouvement de solidarité afin de préserver la dignité de l’autre moitié du ciel. Un appel entendu par le gouverneur de la région des Cascades, Joséphine Apiou Kouara. « Je voudrais vous assurer de ma disponibilité personnelle et celle des forces vives de la région à accompagner le GALOP dans ses initiatives dans les Cascades », a-t-elle confié.  De l’avis du gouverneur, des conseils régionaux et provinciaux contre la pratique de l’excision sont mis en place, à cet effet.

Abdoulaye BALBONE

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