Lutte contre les violences basées sur le genre : L’Association Pagb zoodo pour le bien être familial et social renforce les capacités de responsables d’organisations de défense des droits des femmes

Les participants ont été outillés sur les lois et règlements qui protègent les défenseurs des droits humains au Burkina Faso.

L’Association Pagb zoodo pour le bien-être familial et social (APZ-BFS) a organisé un atelier de concertation et de renforcement de capacités au profit de responsables d’organisations de défense des droits des femmes et des filles de la région du centre le samedi 10 décembre 2022 à Ouagadougou. Cet atelier a marqué également le lancement du projet « Renforcement du pouvoir d’action des ambassadrices défenseures des droits humains des femmes ».

 Un rapport commandité par le ministère de la Solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la famille au cours du premier semestre 2022 souligne que le nombre de victimes des Violences basées sur le genre (VBG) est quatre fois plus élevé sur le terrain qu’en 2021. Un autre rapport d’étude indique qu’entre le 1er Janvier et le 30 juin 2022, l’analyse de la situation des VBG au Burkina Faso montre une augmentation de 54% des cas rapportés comparativement à la même période en 2021 soit 909 contre 1663. Le même rapport mentionne par ailleurs que le nombre de victimes de VBG est plus élevé chez les Personnes déplacées internes (PDI) avec 91%.

Face à ces chiffres interpellateurs, les défenseurs des droits humains des femmes doivent permanemment s’adapter en renforçant leur professionnalisme pour relever les défis en matière de lutte contre ces différentes violences.

C’est dans cet objectif que l’Association Pagb zoodo pour le bien-être familial et social (APZ-BFS) a initié un atelier d’échanges et de renforcement de capacités au profit de responsables d’organisations de défense des droits humains des femmes et des filles de la région du centre le samedi 10 décembre 2022 à Ouagadougou.

Au cours de cette rencontre, les participants, composés en majorité de femmes, aux dires de Salamata Ouédraogo présidente de l’APZ-BFS ont été outillées sur les lois et règlements qui protègent les défenseurs des droits des femmes au Burkina Faso. Toute chose qui va susciter chez eux, foi de Mme Ouédraogo, plus d’assurance, d’engagement et de motivation dans leur combat quotidien contre les inégalités de genre.

Selon Salamata Ouédraogo, présidente de l’APZ-BFS, la situation des VBG est de plus en plus préoccupante au Burkina Faso.

Une meilleure maîtrise des lois et règlements leurs permettra, par ailleurs, d’agir dans la légalité en leur donnant plus d’audace dans leurs actions et prises de position en matière de défense des droits des femmes.

Conscients que ce combat contre les inégalités comporte des risques, les défenseurs de droits humains présents à cet atelier ont réfléchi à des stratégies qu’ils pourraient utiliser pour aborder ces sujets délicats que sont les VBG de sorte à être bien compris sans pour autant s’exposer à la vindicte populaire.

Du reste, face aux chiffres de plus en plus inquiétants en matière d’inégalité de genre, une meilleure synergie d’action entre les différents acteurs s’impose, selon la première responsable de l’APZ-BFS. C’est pourquoi, cet atelier a été mis à profit par les participants pour réfléchir à comment les activistes peuvent se soutenir et travailler main dans la main pour des succès probants sur le terrain.

Cette initiative de l’APZ-BFS a été saluée par le ministère en charge des Droits humains représenté par le conseiller en droits humains, Adama Birba. Pour lui, renforcer les capacités des défenseurs des droits des femmes est très important pour de meilleurs résultats sur le terrain.

Il a donc traduit toutes les félicitations du ministère à l’APZ-BFS pour l’organisation de cet atelier qui va permettre de faire un pas en avant dans la lutte contre les VBG au Burkina Faso.

Cet atelier qui s’est tenu le 10 décembre, journée internationale des droits humains marquant la fin des 16 jours d’activisme contre les violences à l’égard des femmes a par ailleurs marqué le lancement du projet : « Renforcement du pouvoir d’action des ambassadrices des droits humains des femmes » dans la région du centre.

Prévu pour durer trois mois, ce projet sera marqué par plusieurs activités dont le renforcement du nombre d’ambassadrices de lutte contre les VBG dans quatre arrondissements de la capitale. Il est financé par Urgent action fund Africa (UAF-AFRICA).

Nadège YAMEOGO

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