Lutte contre l’insécurité alimentaire : la FAO et le Bahreïn aux côtés du Burkina

En marge de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU), la ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur (MAECR-BE), Olivia Rouamba a été, tour à tour, reçue, en audience, le lundi 19 septembre 2022, à New York par le Directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), Qu Dongyu et le ministre des Affaires étrangères du Bahreïn, Abdullatif bin Rashid Al Zayani.

La situation humanitaire au Burkina Faso est préoccupante pour l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et nécessite une meilleure intervention de l’organisme onusien, une mise à jour. C’est du moins, ce qu’a annoncé la ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Olivia Rouamba au sortir d’un tête-à-tête avec le Directeur général (DG) de la FAO, Qu Dongyu. « Il a été essentiellement question d’actualiser la situation humanitaire assez délicate qui prévaut au pays des Hommes intègres et de trouver les voies et moyens à entrevoir pour avoir l’appui de l’institution en charge de l’humanitaire qu’est la FAO. Nous avons également évoqué au cours de nos échanges, l’initiative en cours de la FAO au Burkina. Il s’agit notamment de mobiliser la population à la base afin qu’il y ait une assistance visant à promouvoir et à améliorer la consommation des produits locaux en vue d’atteindre l’auto-suffisance alimentaire », a expliqué la ministre Rouamba. Selon elle, le DG de la FAO, Qu Dongyu a assuré qu’au regard de la « situation humanitaire critique » au Burkina Faso et du nombre croissant des Personnes déplacées internes (PDI) qui s’accroit de façon graduelle, toutes les institutions et organisations œuvrant dans l’humanitaire seront mises à contribution afin d’aider le Burkina Faso dans son combat contre l’insécurité alimentaire. A l’issue de cette audience marquée par une remise de présents entre les deux parties, la ministre en charge des affaires étrangères et sa délégation sont allées à la rencontre de son homologue du Bahreïn, Abdullatif bin Rashid Al Zayani.

L’expérience du Bahreïn partagée

Pour la conquête de postes aux Nations unies, le Burkina Faso et le Bahreïn ont promis de se soutenir.

La situation sécuritaire et surtout humanitaire au Burkina Faso est également revenue au cours des échanges entre les deux personnalités. Sur cette question, le ministre des Affaires étrangères du Bahreïn, a-t-elle dit, a partagé avec la partie burkinabè, l’expérience de son pays en la matière. « Son pays a une riche expérience sur ce sujet. Il a même donné l’exemple de certains pays soutenus par le Bahreïn et qui sont parvenus à surmonter cette difficile épreuve. Il a donc souhaité que dans la dynamique des échanges bilatéraux, le Bahreïn puisse, d’une part, assister le Burkina Faso et que l’accent, d’autre part, soit mis sur le soutien des Nations unies. A son avis, il y a une expérience en la matière dont le Burkina Faso devrait s’en servir pour s’en sortir », a-t-elle confié. Le Burkina Faso et le Bahreïn sont tous les deux candidats à de nombreux postes de responsabilités au niveau des Nations unies. A entendre la patronne de la diplomatie burkinabè, la candidature des deux pays à ces différents postes a été l’un des principaux sujets à l’ordre du jour de cette audience avec le ministre bahreïnien des Affaires étrangères. Il s’est agi essentiellement, a-t-elle poursuivi, de dossiers de candidatures où chacune des parties a proposé des soutiens réciproques. Car, ils ont des candidats qu’ils souhaitent voir positionner au niveau des Nations unies et nous aussi. « Nous avons donc évoqué la possibilité lors des votes à venir de se soutenir », a-t-elle déclaré.

W. Aubin NANA

à New York (Etats-Unis)

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