Lycée Philippe-Zinda-Kaboré : la réouverture prévue pour la rentrée scolaire 2024-2025

Le premier vice-président de l’Assemblée législative de Transition (ALT), Lompo Dafidi, a présidé la séance plénière portant sur trois questions orales, le vendredi 2 juin 2023 ,à l’hémicycle.

Trois questions orales dont deux avec débat ont constitué le plat de résistance de la plénière du vendredi 2 juin 2023. La question portant sur le Lycée Philippe-Zinda-Kaboré (LPZK) a été posée par la députée Angèle Tiendrébéogo du groupe parlementaire désigné par le chef de l’Etat. Répondant aux questions de la députée, le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Joseph André Ouédraogo a rappelé que le lycée a été fermé à la suite d’une crise née du rejet par les élèves dudit établissement et d’autres de Ouagadougou des réformes opérées par le ministère de tutelle sur les examens scolaires, notamment le BEPC, le Baccalauréat et la non-satisfaction des doléances du personnel de l’établissement.

« La crise s’est manifestée par des grèves, des marches et des affrontements d’une part entre élèves et d’autre part entre élèves et l’administration du lycée et les forces de sécurité. Le point culminant de cette crise a été les affrontements du 17 mai 2021 », a-t-il expliqué. Au regard de cela, à l’entendre, le gouvernement a procédé à la fermeture du lycée Zinda courant mai 2021. Il a confié que les élèves et le personnel devaient être déployés dans les établissements de la région du Centre pour le compte de la rentrée scolaire 2021-2022. Pour ce faire, à l’en croire, des Collèges d’enseignement général (CEG) ont été érigés en lycées afin de pouvoir accueillir les élèves, surtout ceux du second cycle. En plus, le chef du département de l’Education nationale a déclaré qu’au total, 3 789 élèves étaient concernés par le recensement. En ce qui concerne la réaffectation du personnel, tous les enseignants ont été affectés. Mais le personnel de soutien et l’intendant n’ont pas été touchés par les affectations. Au sujet de la réfection du LPZK, Joseph Ouédraogo a laissé entendre que son département a bénéficié d’une enveloppe financière de quatre milliards de francs CFA pour la première phase des travaux de la réhabilitation et d’équipement. Il a aussi rappelé qu’il était initialement prévu la réhabilitation et la transformation de l’établissement en un lycée scientifique d’excellence y compris des filières de classe préparatoire aux grandes écoles avec un coût estimatif de 21 milliards F CFA TTC. Au regard des conclusions du rapport du comité de réflexion sur sa réouverture, il a été recommandé de réadapter les études d’architecture pour sa réhabilitation et sa transformation en lycée classique moderne en soustrayant certaines infrastructures prévues initialement. « Le cabinet a déposé son rapport qui a été validé en février 2022.

Plus de 8 milliards pour la réadaptation

Cette réadaptation s’élève à plus de 8 milliards 800 millions de francs CFA TTC et prévoit une exécution des travaux en deux phases à raison des contraintes budgétaires », a souligné le ministre en charge de l’éducation. Pour la réouverture du lycée Zinda, selon le ministre, il est prévu pour la rentrée scolaire 2024-2025. Concernant la question relative aux pompes funèbres et la gestion des cimetières, elle a été posée par le député Adama Yassser Ouédraogo. En réponse, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, le colonel Boukaré Zoungrana a indiqué que conformément aux dispositions du code général des collectivités territoriales, la création et la gestion des cimetières relève de la compétence exclusive des communes. Il a informé que les facteurs sociologiques et économiques pourraient expliquer la dégradation des cimetières et l’absence de personnel affecté à leur entretien. A titre d’illustration, il a parlé de l’hostilité de certaines populations contre toute innovation dans le domaine et l’insuffisance des ressources financières qui freinent la réalisation des actions en faveur de l’aménagement et de l’entretien des sites devant abriter les cimetières. En outre, M. Zoungrana a fait comprendre qu’il n’existe pas pour le moment, une politique nationale de gestion des cimetières. « Cependant, des réflexions sont en cours dans mon département pour l’élaboration d’un document d’orientation dans la création et la gestion des cimetières dans notre pays », a-t-il assuré. Au chapitre des ressources financières et humaines pour la restauration des cimetières hors d’usage, il a relevé que les collectivités sont libres de mener des actions à cet effet.

Mais, il a déploré les ressources insuffisantes, voire dérisoires, de ces entités administratives pour faire face à de nombreux défis dont elles sont confrontées. Pour la création de cimetières, vu la démographie, le colonel a déclaré qu’il est prévu dans le cadre de l’initiative du « grand Ouaga », le développement d’un certain nombre de projets d’aménagement dont l’amélioration de la chaîne funéraire (morgues cimetières, pompes funéraires…). En ce qui concerne la situation des années académiques dans les universités publiques au Burkina Faso, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le Pr Adjima Thiombiano a mis les députés en confiance. Il a reconnu que les retards académiques touchent à des degrés divers les universités et centres universitaires. « Même au sein de ces universités, ces retards varient en fonction des établissements et des filières », a-t-il appuyé. En outre, il a précisé que les retards sont beaucoup plus accentués au niveau des filières de licence. Pour le ministre Thombiano, des actions sont en train d’être mises en œuvre en vue de la normalisation des années académiques dans l’ensemble des universités dans les trois prochaines années. Pour l’honorable Sié François d’Assise Coulibaly, l’exposé du ministre de l’Enseignement supérieur est convaincant. Il a souhaité que des solutions soient trouvées le plus rapidement possible.

Evariste YODA

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