Prélèvement de l’IUTS sur les indemnités : « C’est une justice sociale », Alexandre Tapsoba, du MPP

Le président du groupe parlementaire MPP, Alexandre Tapsoba (milieu) a invité les Burkinabè à s’enrôler massivement comme volontaires afin d’aider les FDS.

Le groupe parlementaire Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a fait à la presse, le lundi 23 décembre 2019 à Ouagadougou, le point de sa participation à la 2e session ordinaire de l’Assemblée nationale.

Comme il est de coutume à la fin de chaque session ordinaire, le groupe parlementaire Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a fait le bilan de sa participation à la 2e session ordinaire de l’Assemblée nationale qui a officiellement pris fin le 20 décembre 2019. Face à la presse le lundi 23 décembre 2019, il s’est dit satisfait de cette session qui a connu l’adoption de sept projets de loi dont celui portant loi de finances rectificative de la loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat exercice 2019, la loi portant régime juridique des archives au Burkina Faso et celle portant protection de la propriété littéraire et artistique.

Selon le président du groupe parlementaire MPP, Alexandre Siguian Tapsoba, l’essentiel des travaux de la session s’est articulé autour de la loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, exercice 2020, qui prévoit des recettes de plus de 2 233 milliards F CFA contre des dépenses d’environ 2 518 milliards F CFA. Des prévisions qui laissent confiant M. Tapsoba pour qui, de nombreuses infrastructures seront réalisées au profit des populations. En matière de santé, il a annoncé la construction de quatre centres hospitaliers régionaux universitaires, d’un centre de cancérologie et de neurochirurgie.

Sur le plan éducatif, 15 nouveaux collèges d’enseignement général et 70 écoles verront le jour, foi du président du groupe parlementaire MPP. « Pour ce qui concerne l’assainissement, au moins 25 km de réseau d’assainissement et 55 300 latrines familiales seront réalisés », a-t-il fait savoir. Le domaine de l’énergie ne sera pas oublié, à en croire le conférencier qui a souligné que des centrales solaires, thermiques et hydroélectriques seront construites afin d’atteindre une production d’électricité de l’ordre de 1 000 MW en 2020.

Par ailleurs, d’autres domaines tels que les infrastructures routières, la formation et l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes sont également pris en compte dans le budget. Pour le conférencier, les indicateurs de performance au Burkina Faso sont au beau fixe car le taux de croissance se maintient autour de 6% et le déficit budgétaire, contenu dans la fourchette de 3% en 2020. Toutefois, le groupe parlementaire du parti majoritaire a relevé la nécessité pour le pays de scruter de nouvelles sources de financement pour son développement au lieu de toujours se tourner vers l’extérieur.

C’est en cela que le député Lassina Ouattara a salué la mesure de prélèvement de l’Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) sur les indemnités et primes des fonctionnaires. Pour lui, cela va permettre au pays de faire des recettes propres et de se passer petit à petit de l’aide extérieure. Alexandre Siguian Tapsoba, quant à lui, voit en cette mesure une manière de rétablir la justice et l’équité sociales entre les travailleurs. « Pour une question de justice, il n’est pas normal que les travailleurs du privé paient l’IUTS sur les indemnités et primes pendant que ceux du public ne le font pas. Il est important de mettre tout le monde au même niveau car comme le dit la constitution burkinabè, tous les Burkinabè sont égaux en droits et en devoirs », a-t-il argué.

Nadège YAMEOGO

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