Résilience des communautés au Burkina Faso: le PNUD s’engage dans la prévention de l’extrémisme violent

Le représentant-résident du PNUD au Burkina Faso, Mathieu Ciowela : « Ce projet a vu le jour grâce au concours financier du gouvernement du Japon et du peuple japonais ».

Le Programme des Nations unies pour le développement a organisé un atelier-bilan de la mise en œuvre du projet « prévention de l’extrémisme violent par la résilience des communautés au Burkina Faso », le mardi 29juin 2021, à Ouagadougou.

Le Burkina Faso, à l’instar de nombreux pays de la région du Sahel est confronté à des crises socioéconomiques depuis 2015. Ces crises qui se manifestent par une multiplication des attaques terroristes et des conflits communautaires sur l’étendue du territoire et particulièrement dans les régions de l’Est et du Centre-Nord font des victimes et engendrent un déplacement massif des populations. C’est dans cette logique que le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), dans le cadre de son appui au Burkina Faso, a initié le projet : « Prévention de l’extrémisme violent par la résilience des communautés au Burkina Faso » dans les régions de l’Est et du Centre-Nord.

A cet effet, un atelier a été organisé pour présenter le bilan du projet, le mardi 29 juin 2021, à Ouagadougou. Pour le représentant-résident du PNUD au Burkina Faso, Mathieu Ciowela, le projet initié depuis 2020 avec l’appui financier du Japon, a contribué à la stabilisation des moyens d’existence des populations vulnérables, en particulier les femmes et les jeunes, les personnes déplacées internes. Il a aussi renforcé leur résilience et la prévention de l’extrémisme violent.

« Le projet a permis ainsi d’atteindre des résultats probants en réponse aux besoins des populations vulnérables, notamment les jeunes filles et garçons et les femmes », a-t-il précisé. Il a expliqué que parmi les 1000 jeunes bénéficiaires, il y a 70% de jeunes filles, de 18 à 35 ans formées en création et gestion de microentreprises, 500 de ces jeunes ont bénéficié de kits et subventions pour démarrer des activités génératrices de revenus, créant ainsi des emplois rémunérateurs pour eux-mêmes et pour d’autre jeunes.

Autonomisation économique

La mise en œuvre de ce projet a été possible dans les deux régions bénéficiaires grâce aux dynamismes des partenaires d’exécution que sont l’OCADES et l’ATAD. « C’est une fierté de savoir que ce projet conduira ou à déjà conduit beaucoup des bénéficiaires à une autonomisation économique réelle », a-t-il fait savoir.
A entendre une des bénéficiaires, Salomé Komditamdé de la région de Centre-Nord, ce projet a permis à l’association « Sougoulimani » dont elle est membre d’accroître leurs revenus et d’employer des personnes pour les aider dans les travaux. «Nous avons été formées dans la fabrication du savon liquide et en plus de cela, nous avons reçu une subvention à hauteur d’un million F CFA pour investir dans le jardinage. Actuellement, nous employons 5 personnes déplacées », a-t-elle confirmé.

Elle a expliqué que grâce à ce projet, les femmes de l’association sont épanouies et arrivent à subvenir à leurs besoins et ceux de leurs familles puisque la plupart d’entre elles sont des veuves. Par ailleurs, elle a invité tous les bénéficiaires à doubler d’efforts et à utiliser à bon escient les financements qu’ils ont reçus afin que les partenaires financiers et l’ensemble de acteurs du projet soient fiers et pourquoi pas augmenter le portefeuille budgétaire.

Sidwaya Ida OUEDRAOGO
(Stagiaire)

 

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