Revue électronique «Vénégré» : Une vitrine pour la recherche scientifique

Selon Pr Djibrihina Ouédraogo, membre du comité scientifique, (extrême droite) «Vénégré » est un site de qualité destiné aux chercheurs et aux étudiants.

Le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale a lancé, le vendredi 5 mars 2021 à Ouagadougou, la revue africaine des sciences administrative, juridique et politique, « Vénégré». Cette revue vise à booster la recherche au Burkina et en Afrique.

Dans le souci de développer la science et promouvoir une recherche de qualité au Burkina Faso et en Afrique en général, un comité scientifique a «inventé» une revue électronique. Baptisée «Vénégré», cette revue, qui s’inscrit dans le domaine des sciences administrative, juridique et politique, a été officiellement lancée, le vendredi 5 mars 2021 à Ouagadougou, dans l’enceinte de l’Ecole nationale d’administration et de Magistrature (ENAM). Selon Pr Djibrihina Ouédraogo, membre dudit comité scientifique, «Vénégré» se veut un portail numérique de qualité afin de servir d’espace de perfectionnement pour les universitaires. Il a poursuivi en indiquant que l’objectif recherché par les fondateurs de la plateforme est premièrement la diffusion du savoir.

« C’est pour cela d’ailleurs que le nom Vénégré a été choisi. En mooré cela signifie expliquer, donc éclairer sur des thématiques qui sont en rapport avec le droit, la science administrative ou encore la science politique », a expliqué M. Ouédraogo Le deuxième objectif, a-t-il poursuivi, est de promouvoir et encourager la recherche chez les jeunes. « A cet effet, une rubrique sur le site est dédiée aux thèses et aux mémoires. Les meilleurs mémoires et thèses seront publiés », a-t-il annoncé. Le dernier objectif, a-t-il dit, est d’offrir une opportunité supplémentaire aux enseignants qui cherchent, à travers le CAMES, une promotion dans leur métier.

« Dans le monde universitaire, les enseignants pour progresser en grade, doivent soumettre un dossier au CAMES. Cela a besoin qu’ils y apportent des articles qui sont publiés dans les revues scientifiques. Or, dans nos Etats, nous n’avons que quelques revues nationales qui ne marchent pas bien en général », a relevé M. Ouédraogo. Il a ajouté que la revue concerne également, outre les universitaires, les praticiens tels les avocats et les juges.

Une procédure d’évaluation

Le DG de l’ENAM, Awalou Ouédraogo, a traduit sa reconnaissance aux bailleurs de fonds pour leur «œuvre utile».

Toutefois, les intéressés, a-t-il précisé, devront suivre la procédure édictée par le comité de gestion. Il s’agira notamment pour ces derniers, a souligné M. Ouédraogo, de soumettre leurs articles à l’appréciation des personnes habilitées. « La procédure d’évaluation consiste à ce que la contribution soit soumise à un expert qui est censé ne pas connaître le nom de l’auteur et sa provenance, de sorte qu’il y ait une forme de justice dans l’appréciation », a-t-il déclaré. Le président de la cérémonie, membre du conseil scientifique, Pr Filiga Michel Sawadogo, tout en rassurant de son soutien pour la réussite de « Vénégré », a exprimé sa joie pour la réalisation de la revue.

Il a, par ailleurs, exhorté les initiateurs à travailler afin de donner une bonne existence à la plateforme. « La revue doit jouir d’une bonne gestion afin qu’elle soit régulière et maintienne la qualité désirée dès le départ », a confié le doyen. A l’issue du lancement de la revue Vénégré, un chantier a été visité. Le Directeur général (DG) de l’ENAM, Awalou Ouédraogo, par ailleurs membre du comité scientifique de « Vénégré », a indiqué que les infrastructures visitées sont financées par des bailleurs de fonds burkinabè. A l’entendre, il s’agit d’un terrain de football financé par Mahamadou Bonkoungou, PDG du Groupe EBOMAF, une bibliothèque offerte par Inoussa Kanazoé et un amphithéâtre offert par Idrissa Nassa.

Ce partenariat, a-t-il dévoilé, est né de sa vision qui consiste à impliquer le privé dans la gestion du public. «Ces partenaires ont fait œuvre utile. Ils ont prouvé qu’ils sont à la fois des dignes fils de ce pays et des génies. L’Etat doit se pencher sérieusement vers le privé pour réimaginer la gestion de la chose publique », a laissé entendre le DG de l’ENAM.
Antoinette KABRE

(Stagiaire)

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