Les ministères en charge de l’eau, de l’environnement et de l’habitat, ont organisé un atelier consacré à la revue annuelle 2021 du Cadre sectoriel de dialogue ‘’Environnement, Eau et Assainissement’’ (CSD-EEA), le vendredi 5 mars, à Ouagadougou.
La revue annuelle 2021 du Cadre sectoriel de dialogue ‘’Environnement, Eau et Assainissement’’ (CSD-EEA) a été consacrée à l’examen et à la validation du rapport de performance 2020 du secteur EEA et aux perspectives 2021-2023. Les participants réunis au cours de l’atelier le vendredi 5 mars 2021, ont également apprécié l’état de mise en œuvre des recommandations issues des revues 2020 du CSD-EEA et du PNDES. Selon le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Ousmane Nacro, en dépit des difficultés d’ordres sécuritaires, techniques, financières et sanitaires, la mise en œuvre des actions du secteur EEA a permis d’enregistrer des résultats non négligeables.
Il a cité la réalisation de 13,23 km de canaux d’assainissement à Koudougou, Dédougou et Tenkodogo, de 181,64 km de linéaire annuel de plantations d’alignement, le reboisement additionnel de 62,7 ha d’espaces verts dans les communes urbaines, la réalisation de 6 nouveaux barrages, 13 systèmes d’adductions d’eau potable multi-villages, 3056 forages neufs, 32611 branchements particuliers. Par ailleurs, il a confié que le secteur a pu recouvrer 5,65 milliards F CFA au titre de la contribution financière soit 631,95% du montant prévu.
« Durant la période de mise en œuvre du PNDES (2016-2020), sur 16 indicateurs d’effets attendus, 5 ont atteint leurs cibles, un n’a pas pu être calculé et 10 n’ont pas atteint leurs cibles, soit un taux d’atteinte des cibles des indicateurs de 33,33% », a soutenu le ministre Nacro, président du CSD-EEA. A propos des produits, il est ressorti que sur un total de 49 attendus, 26 ont atteint, voire dépassé leurs cibles.
Un taux d’exécution compris entre 0 et plus de 90%
Les 23 autres ont un taux d’exécution compris entre 0 et plus de 90%, soit un taux d’atteinte des cibles des produits de 53,06%. A l’entendre, cette performance qualifiée de moyenne est due à l’insuffisance dans la planification des investissements et au contexte sanitaire et sécuritaire. « Ce taux nous interpelle tous à plus d’ardeur au travail pour l’atteinte des objectifs fixés pour 2021 et les années à venir, mais surtout à un certain réalisme dans la définition de nos objectifs », a affirmé Ousmane Nacro.
Le chef de file des partenaires techniques et financiers du secteur « Environnement, Eau et Assainissement », Gilles Chausse, par ailleurs directeur de l’Agence française de développement (AFD) au Burkina Faso, s’est pour sa part réjoui du niveau d’exécution du budget d’investissement du secteur qui s’est établi en 2020 à 69,41% ainsi que quelques résultats et produits de la période 2016-2020. A titre d’exemple de produits, il a cité l’accroissement de la proportion des communes disposant d’un système fonctionnel de gestion des déchets solides, l’augmentation de la superficie cumulée d’espaces verts dans les communes urbaines.
Par ailleurs, Gilles Chausse a, au titre des perspectives, souhaité entre autres, une attention particulière à l’élaboration de la stratégie de mobilisation des financements de la politique sectorielle EEA, les ajustements organisationnels et institutionnels nécessaires à une amélioration substantielle de l’efficacité et de l’efficience du secteur et l’accréditation du Fonds d’intervention pour l’environnement (FIE). Gilles Chausse a réitéré toute la disponibilité des PTF à contribuer, en partenariat avec les autres acteurs, à l’accomplissement des objectifs assignés au secteur « Environnement, Eau et Assainissement ».
Gaspard BAYALA