Secteur agro-sylvo-pastoral : un plan d’investissement de 1 000 milliards F CFA adopté

Le Plan stratégique national d’investissement agro-sylvo-pastoral (PNIASP) a été adopté, le jeudi 22 décembre 2022, à Ouagadougou. Son coût global est d’environ 1 000 milliards F CFA.

La lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle passe par le développement des initiatives liées au secteur agro-sylvo-pastoral. A cet effet, l’Etat s’est engagé avec l’appui de ses partenaires à mettre en œuvre un Plan stratégique national d’investissement agro-sylvo-pastoral (PNIASP) en vue de soutenir les acteurs du monde rural. La signature de l’arrêté conjoint du PNIASP a eu lieu, le jeudi 22 décembre 2022, à Ouagadougou, en présence des Partenaires techniques et financiers (PTF), les acteurs non étatiques, les associations de producteurs… Le ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Denis Ouédraogo a indiqué, que le plan stratégique national d’investissement agro-sylvo-pastoral d’un coût global d’environ 1 000 milliards F CFA couvre la période 2021-2025. Il s’inscrit dans la vision définie par la politique sectorielle « production agro-sylvo pastorale ». Pour sa mise en œuvre, quatre axes stratégiques ont été définis.

Pour le ministre en charge de l’agriculture, Denis Ouedraogo, le PNIASP est l’instrument de mise en œuvre de la politique agricole de la CEDEAO.

Il s’agit de la productivité et la production durable du secteur, la compétitivité des filières agro-sylvo-pastorales, halieutiques et fauniques. Le plan prend également en compte la gestion durable des ressources naturelles et la promotion d’une bonne gouvernance du secteur, en vue d’augmenter la productivité du secteur primaire et d’accroitre annuellement la valeur ajoutée du secteur agricole de 7,1%. « Le PNIASP va réduire l’incidence de la pauvreté à moins de 48,7% et d’augmenter le revenu moyen des ménages agricoles à 386 200 F CFA en 2025. Il s’agit de créer une synergie pour que nous puissions tirer un meilleur profit de toutes les compétences dans le but d’atteindre la sécurité alimentaire et nutritionnelle », a poursuivi M. Ouédraogo.

La mobilisation des ressources, un défi

Le ministre a rappelé que le plan stratégique national d’investissement agro-sylvo-pastoral a vu le jour, à la suite d’une démarche inclusive et participative. En vue de boucler le financement de ce plan ambitieux, il a appelé tous les partenaires à se mobiliser. Il s’agit de l’Etat, les collectivités territoriales, les acteurs non étatiques, les PTF et les communautés de base. « Une stratégie de mobilisation des ressources est en cours d’élaboration. J’invite chacun de vous à s’investir pour nous permettre d’assurer la sécurité alimentaire et le bien-être des populations éprouvées par une situation sécuritaire difficile », a-t-il lancé aux parties prenantes.

Le chef de file du groupe des PTF, Yvan Pasteur, a indiqué que le PNIASP va réduire l’incidence de la pauvreté en milieu rural de 2,4%.

Le chef de file du groupe des PTF, Yvan Pasteur, a salué l’effort de recentrage, en termes de cadrage et de planification, qui a permis de mieux adresser les solutions aux problèmes spécifiques du secteur agro-sylvo-pastoral dans le PNIASP. Il a en outre apprécié l’analyse économique de la mise en œuvre du plan, notamment les impacts sur les agrégats macroéconomiques et les indicateurs socio-économiques. Satisfait de l’adoption de ce document stratégique en matière d’investissements dans le secteur agro-sylvo-pastoral, le secrétaire général de la Confédération paysanne du Faso (CPF), Marc Gansoré s’est réjoui de l’engagement des nouvelles autorités. « Ils ont fait du développement du secteur agro-sylvo-pastoral, leur cheval de bataille. nous sommes confiants pour la mise en œuvre réussie du PNIASP », a -t-il conclu.

Oumarou RABO

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