Stabilisation de l’axe Ouaga-Kaya-Dori-Djibo : l’Union européenne décaisse 32 milliards FCFA

Le ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective, en partenariat avec l’Union européenne, a lancé, le jeudi 16 mars 2023 à Kaya, le projet d’appui à la stabilisation de l’axe Ouaga-Kaya-Dori-Djibo (OKDD) d’un coût global de plus de 32 milliards FCFA.

C’est dans l’optique de permettre le démarrage effectif des activités du projet de stabilisation de l’axe Ouaga-Kaya-Dori-Djibo (OKDD) et d’assurer une synergie d’intervention des différentes parties, que le ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective, en partenariat avec l’Union européenne a tenu, le 16 mars 2023 dans la capitale régionale du Centre-Nord, l’atelier de lancement officiel dudit projet. Placé sous la présidence du ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, représenté par la ministre déléguée chargée du Budget, Fatoumata Bako, ce conclave a réuni les acteurs du développement des régions du Centre-Nord et du Sahel, les opérateurs de mise en œuvre et des directeurs centraux du ministère de tutelle et l’ambassadeur, chef de la délégation de l’Union européenne (UE) et le conseiller technique de la ministre en charge de l’action humanitaire. Dans le cadre du programme indicatif multi-annuel 2021-2027, le Burkina Faso a bénéficié d’un accompagnement de l’UE pour la mise en œuvre du projet d’appui à la stabilisation de l’axe OKDD. La convention a été signée le 1er septembre 2022 d’un montant de 32,8 milliards F CFA.

Le projet OKDD vise, selon les organisateurs, à renforcer la sécurité et la résilience des populations affectées par la crise sécuritaire sur cet axe. « Avec ce programme, l’UE appuiera l’ensemble de la population. Que ce soit les populations déplacées internes, en grande partie des femmes et des enfants, qui ont tout perdu lors de leur déplacement, mais également les populations-hôtes qui voient leur accès aux ressources et aux services se complexifier et se raréfier du fait de l’augmentation massive et rapide de la population sur le territoire », a déclaré l’ambassadeur de l’UE au Burkina Faso, Wofram Vetter. Selon lui, le projet OKDD est en phase avec le Plan d’actions pour la stabilisation et le développement (PA-SD) du gouvernement burkinabè qu’il complète et appuie les axes de la réponse à la crise humanitaire, de l’amélioration de la gouvernance, de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale. Le projet OKDD est constitué de 4 sous-projets en réponse à des priorités inscrites dans le PA-SD 2023-2025, selon la ministre déléguée chargée du Budget, Fatoumata Bako. Il s’agit toujours, selon elle, du projet territoire emploi et compétences, du projet de consolidation des liens sociaux, de la redevabilité et la sécurité communautaire, du projet de renforcement de la résilience socio-économique et du projet de renforcement des capacités de résilience des populations vulnérables affectées par la crise sécuritaire et les effets du changement climatique.

Une gestion rationnelle des ressources

Les acteurs de mise en œuvre du projet OKDD ont été invités à travailler dans le sens de l’efficacité et de l’efficience.

A entendre Mme Bako, le programme OKDD couvre 25 communes de 7 provinces des régions du Centre-Nord et du Sahel. Ces activités seront déployées dans les domaines de la sécurité alimentaire, notamment le soutien à l’agriculture et à l’élevage, la formation professionnelle, le développement local, le renforcement de la cohésion sociale et de la bonne gouvernance locale.

Selon le représentant de la ministre en charge de l’action humanitaire, Drissa Traoré, la mise en œuvre du projet OKDD confirme l’engagement du gouvernement pour une gestion rationnelle des ressources en faveur des populations affectées et vulnérables. Il a donc invité les opérateurs de mise en œuvre à exécuter les activités conformément au contrat tout en respectant les délais et les normes prescrits. Aux dires de M. Traoré, pour l’opérationnalisation dudit projet au profit des bénéficiaires, des contrats ont été directement signés avec des opérateurs de mise en œuvre. L’ONG OXFAM pour la mise en œuvre de la composante relative au renforcement des capacités de résilience des populations affectées par la sécurité et les effets des changements climatiques, ENABEL/GIZ pour la composante relative au renforcement de la résilience des populations et à la stabilisation de la région du Centre-Nord. Expertise France, quant à elle, se chargera des activités de promotion de l’insertion économique, la résilience et la cohésion sociale des populations dans le Centre-Nord et le Sahel. L’association Laboratoire citoyennetés assurera la mise en œuvre des activités de consolidation des liens sociaux, la redevabilité communautaire tandis que le bureau d’étude International d’assistance technique (AETS) assurera le monitoring de l’ensemble des activités.

Augustin Irwaya OUEDRAOGO

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