Université catholique de l’Afrique de l’Ouest : pour une meilleure éducation des peuples

Les travaux des quatrièmes « assemblées » de l’Université catholique de l’Afrique de l’Ouest (UCAO) ont été clos, le vendredi 13 novembre 2020, à Ouagadougou, à travers une cérémonie présidée par le Cardinal Philippe Ouédraogo.

Durant une semaine et par visioconférence, les membres des instances dirigeantes de l’Université catholique d’Afrique de l’Ouest (UCAO) se sont donnés à une séance statutaire. Présidée par l’archevêque de Ouagadougou, le Cardinal Philippe Ouédraogo, cette rencontre qui a connu respectivement les sessions des conseils supérieurs, d’administration et celui épiscopal du directeur de l’UCAO, a été close, le vendredi 13 novembre 2020, à Ouagadougou. Selon le chancelier de l’UCAO, le Cardinal Philippe Ouédraogo, c’est dans une volonté d’apporter une éducation d’excellence et conformément aux statuts, que se tiennent au terme de chaque année, les « assemblées » de l’UCAO. Il a souligné que la tenue de façon regroupée de ces conseils est due à des problèmes d’ordre financier. Il s’est tout de même réjoui de l’avancée progressive que connaît l’institution, malgré les difficultés financières et celles liées à la compétence et à l’insuffisance du personnel. « Au cours de cette séance statutaire, il a d’abord été question d’écouter le rectorat sur son rapport général et ensuite les unités universitaires dans leurs diversités », a expliqué le chancelier de l’UCAO. Le premier responsable de l’Eglise catholique burkinabè, a poursuivi que les dernières rencontres ont été le lieu de prendre d’importantes décisions et recommandations notamment celle invitant à vivre davantage la solidarité.

« L’Afrique est appelée à réaliser une solidarité pastorale et nous voulons que cela soit une réalité au niveau de nos unités universitaires, car il y a des unités qui se portent mieux que d’autres et des pays où les conditions sont extrêmement difficiles », a-t-il soutenu. Le Cardinal Ouédraogo, a laissé entendre l’idée de création d’une fondation qui sera une caisse de solidarité dont l’objectif serait de soutenir l’ensemble des unités universitaires surtout celles en difficulté. « Nous nous sommes efforcés de voir ce que l’on peut faire pour venir en aide aux enfants de familles pauvres qui ont eux aussi droit à des études universitaires », a-t-il ajouté. Le chancelier de l’UCAO a donc exhorté les membres des instances dirigeantes à veiller avec soin sur l’université et sur sa vocation première qui est celle d’évangéliser les cultures, les consciences et les cœurs de tout homme et de tout l’homme à la lumière de la foi catholique.

Faire de l’UCAO, un label

Selon le Père Augustin Ndiaye, nouveau recteur de l’UCAO officiellement installé durant ces « assemblées » pour un mandat de trois ans renouvelables, c’est avec beaucoup de joie qu’il a été accompagné par le Cardinal Ouédraogo et l’équipe qu’il a trouvée en place depuis son arrivé du Sénégal où il était curé de paroisse. Fort d’une vingtaine d’années d’expériences dans l’enseignement, le nouveau recteur de l’UCAO, titulaire d’un doctorat en droit canonique vient succéder le Père Joseph Tanden Diarra à la tête du rectorat. « Je ne prétends pas révolutionner les choses. Il s’agit de partir de ce qui est fait pour consolider les acquis. Je m’inscris donc dans un processus de succession », a-t-il déclaré. Pour lui, l’UCAO doit se distinguer des autres universités tout en partageant leurs identités et ce, en étant un label pour la société et le monde. Le Père Ndiaye a conclu que l’ambition de l’Eglise est d’apporter sa modeste contribution pour l’éducation des jeunes et des peuples. L’UCAO est un réseau d’université présent dans sept pays dont la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Mali, le Sénégal, la Guinée, le Togo et le Burkina Faso.

Adnan SIDIBE
(Stagiaire)

 

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