Vente de fournitures scolaires : Traque aux pratiques illicites

Le ministre en charge du commerce, Harouna Kaboré, a indiqué que les opérations de contrôle vont se poursuivre jusqu’au 30 novembre prochain.

Le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat a effectué, le lundi 14 septembre 2020, une opération de contrôle des prix des fournitures scolaires.

A deux semaines de la rentrée scolaire 2020-2021, le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat accentue les contrôles sur les prix des fournitures scolaires. A cet effet, le département a lancé une opération spéciale, hier lundi 14 septembre et, ce, jusqu’au 30 novembre prochain afin d’amener les commerçants à respecter les prix fixés par le gouvernement. « Au regard des difficultés économiques liées aux effets néfastes du coronavirus que connaît notre pays, le contrôle de cette année s’avère plus que jamais nécessaire pour une rentrée scolaire et académique apaisée », a laissé entendre le ministre en charge du commerce, Harouna Kaboré.

Sur le terrain, il a expliqué qu’il va s’agir pour les contrôleurs de vérifier la réglementation, précisément le respect des prix, des marges, la procédure d’importation, le respect de la facturation, la publicité des prix ainsi que les dispositions relatives à la distribution. Le ministre Kaboré a confié qu’une centaine d’agents a été mobilisé pour l’opération. Dans la matinée du lundi, l’une des équipes de contrôle a débuté sa tournée à la Librairie papèterie Alpha au quartier Zogona, en face de l’université Joseph-Ki-Zerbo. Comme dans toutes les boutiques visitées, les agents se sont renseignés sur les prix des articles, les quantités disponibles et l’affichage ou l’étiquetage des prix.

Dans cette boutique, la dernière exigence est respectée. Ce qui n’est pas le cas à la Générale bureautique Burkina Faso, située à une dizaine de mètres. Là-bas, les prix affichés pour les livres scolaires ne correspondent pas aux prix de vente. Par exemple, pour un livre de lecture de la classe de CE2 vendu à 2000 F CFA, l’affichage indique 5000 F CFA. Cette incohérence a amené les contrôleurs à exiger un étiquetage des prix réels.

Le propriétaire, Paul Ouédraogo, a une explication. « C’est l’année passée que nous avons mis ces affiches et comme nous venons de disposer de nouveaux articles, nous n’avons pas encore changé. Mais ça sera fait », a-t-il lâché, tout en saluant l’opération. Cependant, il a confié ne pas être informé des prix fixés par le ministère en charge du commerce. « Je suggère au ministère de nous envoyer la réglementation avant la rentrée afin de nous faciliter la tâche », a-t-il dit. Mais pour l’inspecteur des prix, Mamadou Yaméogo, cet argument ne saurait tenir, car ce sont les importateurs qui fournissent la réglementation aux détaillants.

Après le quartier Zogona, l’équipe de la Brigade mobile de contrôle s’est déportée aux 1200 logements où elle a visité la Générale bureautique 2000 et JIMEKS-B. Dans ces deux endroits, seuls quelques articles ne sont pas étiquetés. Pour ce qui est du respect des prix, l’inspecteur Yaméogo a laissé entendre que la conformité sera vérifiée après la collecte des informations, notamment les factures et les régies de commerce. « La marge de bénéfice de chaque produit ne doit pas dépasser 20% du prix d’achat et c’est l’importateur qui doit indiquer les prix de vente aux détaillants », a-t-il clarifié. Le ministre du Commerce a appelé les commerçants au respect des marges fixées par la réglementation en vigueur et à se départir de toute pratique commerciale illicite.

Joseph HARO

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