Sécurité alimentaire au Burkina3,5 milliards FCFA pour l’agriculture familiale

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Le gouvernement a engagé 3,5 milliards FCFA pour des aménagements agricoles destinés à l’amélioration de la résilience des populations rurales et à la lutte contre l’insécurité alimentaire. Des précisions ont été données dans le rapport du conseil des ministres du 6 mars 2019.

Les régions de l’Est et du Centre-Nord, où vivent quelque 3 millions 465 mille personnes (estimations INSD pour 2018), vont bénéficier l’année prochaine d’un aménagement de 400 hectares de terres irriguées. Selon le conseil des ministres du mercredi 6 mars 2019, ces aménagements, de type «semi-californien», seront réalisés au profit de l’agriculture familiale et plus exactement des «agriculteurs vulnérables» des régions concernées. Ils s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire (PRRIA), précise encore le conseil des ministres.

Le coût de réalisation des travaux est estimé à 3,5 milliards FCFA (3 520 189 197) et sera assuré avec le soutien de la Banque islamique de développement (BID).

Le groupement GCA SA/ESICO BTP, à l’issue de l’appel d’offres n° 2018-020T/MAAh/SG/DMP, a été retenu pour l’exécution des travaux. Il dispose d’un délai de 8 mois, hors saison pluvieuse, pour exécuter ce marché. Sur cette base, les populations du Centre-Nord et de l’Est devraient disposer de nouvelles terres aménagées en 2020.

L’une des clés pour la sécurité alimentaire

Le gouvernement burkinabè compte sur les petits producteurs agricoles pour éradiquer la faim à l’horizon 2030.

Il y a cinq ans, au 23e sommet de l’Union africaine à Malabo, en Guinée équatoriale, le Burkina Faso s’était engagé aux côtés des autres pays, à accompagner les petits producteurs pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. «Si nous arrivons à renforcer la capacité et la productivité d’environ 15% seulement des exploitations familiales, nous pouvons garantir la sécurité alimentaire au Burkina Faso», avait indiqué l’ancien ministre en charge de la Sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana. Cela aussi passe par l’implication des jeunes et des femmes, la réduction de la pénibilité des travaux agricoles, la maîtrise de l’eau.

En outre, l’autosuffisance alimentaire passe aussi par la réalisation d’infrastructures hydrauliques d’irrigation et des routes pour désenclaver les zones de production et les relier aux zones de consommation ainsi que le soutien à la recherche et la promotion des technologies innovantes.

Depuis le sommet de Malabo, beaucoup d’efforts ont été consentis au profit des petits producteurs. En entendant l’échéance de 2030, la lutte contre l’humiliante faim au Burkina avance à pas de caméléon.

Aimé Mouor KAMBIRE