Rêve, denrée rare de mon esprit aride je te cherche sans trêve
Rêve, matière première de mes illusions fertiles, éclos en moi
Rêve, promesse fugitive de mes nuits insomniaques, je te courrai après
Rêve, espoir béat de ma foi blasée, tu manques à l’essor de mes idées écrasées
Dans la mêlée des corps assoupis meurent des âmes inassouvies aux rêves démolis
Ils rêvaient d’éthers et de firmament dans l’univers délétère des cauchemars
Ils étaient aux trousses d’un imaginaire solitaire sans ailes jeté en pâture à la fratrie
Ils rêvaient si haut qu’ils vivaient trop bas loin des égos qui crient au gibier de potence
La cendre fumante du rêve refroidi exhale la mémoire volatile du héros sacrificiel
La meute bigarrée d’esprits fascinés invoque l’effigie pour réifier la passion éteinte
Mais le rêve écourté porte les stigmates d’un futur avorté et reporté sans portée
Ceux qui rêvent sont ceux qui crèvent pour que ceux qui vivent survivent
Rêve, brève saillie de mon être possédé, envahi mon âme et fais de moi ta flamme
Rêve, désir ardent de mon esprit hanté, habite mon moi sublimé et libère ma sève
Rêve, repère insaisissable de mes élans insatiables, gave-moi de tes illusions exquises
Rêve, mirage éblouissant du lointain idéal qui fuit, à l’usure je t’aurai à pas de loup
Clément ZONGO
clmentzongo@yahoo.fr