La ministre de l’Economie numérique et des Postes, Hadja Fatimata Ouattara/Sanon, a rendu visite aux vendeurs de terminaux de communications électroniques du marché de Zabre-Daaga, situé au centre-ville de Ouagadougou, le jeudi 24 octobre 2019.
De boutique en boutique, en passant par des ateliers de réparation, la ministre de l’Economie numérique et des Postes, Hadja Fatimata Ouattara/Sanon, a pu, le jeudi 24 octobre 2019, toucher du doigt les réalités des vendeurs de terminaux électroniques (téléphones, ordinateurs et accessoires, solutions informatiques…) et des réparateurs installés au marché de Zabre-Daaga au centre-ville de Ouagadougou. Après avoir découvert la gamme variée de produits proposés et des différents métiers développés autour, la ministre s’est dit satisfaite de ce qu’elle a vu. «La commercialisation de terminaux électroniques est une véritable industrie qui emploie beaucoup de jeunes», a-t-elle soutenu. La visite visait, selon elle, à comprendre le travail de ceux qui, en collaboration avec l’Etat, offrent des services de télécommunications aux populations. «En matière de communication électronique, les opérateurs et l’Etat s’emploient à déployer des réseaux. Mais les populations y accèdent à travers des terminaux qui sont mis sur la place du marché par les vendeurs de téléphone.
Il est donc important que nous nous comprenions pour que les terminaux qui entrent dans notre pays soient de qualité et accessibles», a-t-elle fait savoir. Dans cette lancée, elle a échangé avec les membres de l’Association des jeunes vendeurs de téléphones cellulaires et crédits prépayés. Comme entraves à l’essor de leurs activités, ces derniers ont cité le coût élevé des taxes de douane et des impôts, du transport, la concurrence déloyale que les Chinois pourraient exercer sur les commerçants burkinabè. Concernant la première difficulté, Mme Ouattara a rappelé que l’importation de téléphone était auparavant soustraite de taxes douanières pour booster le secteur. «Mais une étude a montré que cela n’a pas eu d’impact réel. C’est pourquoi, le ministère en charge de l’économie a décidé d’appliquer des taxes. C’est donc aux acteurs de travailler pour prouver le contraire afin qu’on revienne à la situation d’avant», a-t-elle soutenu.
Un terrain acquis pour le projet technopôle
S’agissant du coût des transports, elle a invité les commerçants à travailler en synergie plutôt qu’individuellement afin de réduire les dépenses. Pour ce qui est des Chinois, la ministre a rassuré que les termes de la coopération ne leur permettent pas de faire la vente en détail et le service après-vente. En outre, elle a informé que des mesures conservatoires pourraient être prises en cas de besoin. A quel stade se trouvent les projets de construction du marché électronique annoncé depuis des années et de technopole ? A cette question des vendeurs de terminaux de communication électronique, la ministre a soutenu qu’un terrain a été acquis à Gampèla à la sortie Est de Ouagadougou pour technopole. « Les études sont en cours.
Pour ce qui est du marché, nous allons le concevoir ensemble afin qu’elles répondent à vos aspirations», a-t-elle dit à ses interlocuteurs. «Réjouie» par le travail des réparateurs de téléphones et ordinaires qui ont appris leur métier dans le tas mais qui donnent satisfaction aux clients, elle a indiqué que son département s’engage à évaluer leur niveau et à leur délivrer des certificats. Aussi, de commun accord, il a été décidé de tenir régulièrement des rencontres entre le ministère en charge de l’économie numérique et les acteurs du domaine, pour le développement du secteur. En attendant la formalisation de ce cadre, le président de l’association des jeunes vendeurs de téléphones cellulaires et cartes prépayées, Oumarou Compaoré, s’est réjoui de la visite de la ministre. A l’écouter, le secteur des télécommunications est rentable et ne demande que des accompagnements pour l’être davantage.
Eliane SOME
elianesome4@gmail.com