La commune de Ouagadougou a organisé une journée communale de reboisement pour la réhabilitation de la ceinture verte de la ville, le samedi 17 août 2019.
Pour réhabiliter la ceinture verte de Ouagadougou, il faut installer 40 forages équipés de château d’eau et planter 80 000 arbres. Dans cette visée, une journée communale de reboisement a été instituée par le conseil municipal pour reverdir la ceinture verte de Ouagadougou. Le top de départ de l’activité a été donné, le samedi 17 août 2019, dans la capitale burkinabè. A cet effet, un millier de plants a été mis en terre avec l’appui du Lions Club international, du club Aurore, du Fonds de développement des collectivités territoriales (FDCT), de la Fédération nationale des pépinières et jardiniers du Burkina Faso ( FNPJ/BF), de l’alliance arc-en-ciel, de la majorité présidentielle et des associations de la commune. Selon le maire de la ville de Ouagadougou, Pierre Armand Béouindé, l’aménagement de cette surface a un potentiel de création de 8 000 emplois pour les femmes et les jeunes à travers le maraîchage renforcé par un dispositif de goutte-à-goutte. L’initiative, a-t-il dit, s’inscrit dans la mise en œuvre du projet Ouaga la verte. Pierre Armand Béouindé a rappelé que la ceinture verte a été imaginée dans les années 1970 pour servir de rempart contre les vents de l’harmattan et de poumon vert pour les habitants de la capitale. Cependant, a poursuivi le maire, force est de reconnaître que collectivement des efforts restent à faire. « C’est pourquoi, depuis 2018, nous avons développé une approche multi acteur qui nous permet d’aborder la question de la réhabilitation de la ceinture verte de manière durable, en impliquant les entreprises citoyennes, les acteurs de la société civile et les riverains », a-t-il indiqué.
1050 ha à reboiser
Et d’ajouter que les premiers résultats sont visibles. Il s’agit notamment de l’accompagnement de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Burkina Faso (BICIAB) en plantation d’arbres et d’installation du forage, de l’ONG ManiTese pour l’implantation d’un château d’eau solaire de 13m3 de débit et d’adduction d’eau et de la FNPJ/BF pour l’entretien. Il a précisé que 1050 hectares (ha) sont à reboiser pour faire de la ceinture verte une réalité. Ainsi, 202 ha dans la partie nord de la ceinture ont été délimités en dédiant des zones aux différentes structures. « Zones des ambassades 24 ha, les partenaires techniques et financiers 23 ha, les entreprises citoyennes 54 ha, les mairies et écoles 34 ha, les institutions et ministères 40 ha et les associations 27 ha », a-t-il détaillé. Par ailleurs, M. Béouindé a lancé un appel à toute entreprise, association, institution et personne de bonne volonté désirant contribuer activement au reboisement de la ceinture à réserver son espace dédié. « Nous allons, ensemble, effectuer la plantation dans les règles de l’art », a-t-il insisté. Le président du conseil des présidents du Lions club, Moussa Zongo, a signifié que son association s’engage à entretenir la ceinture verte. « Prendre soin de l’environnement c’est léguer aux générations futures un écosystème sain. Les arbres luttent contre l’érosion et sont vitaux pour l’espèce animale », a-t-il affirmé. Le président du FNPJ/BF, Abdoul Wahabo Ilboudo, a, dans la même veine, renouvelé l’engagement de sa fédération pour la sauvegarde des plants. Pour la représentante pays de l’ONG ManiTese, Guilia Polato, le château d’eau va aider les producteurs maraichers. Elle a fait savoir que des kits seront remis aux producteurs. « Nous allons aussi travailler sur les bonnes pratiques en matière de culture maraîchère urbaine pour la sécurité alimentaire », a-t-elle dit.
Mariam SOMDA