Compétitivité du secteur de l’élevage au Burkina : le PRECEL pour accroitre la résilience des acteurs

Le projet d’appui à la résilience et à la compétitivité du sous-secteur de l’élevage a organisé, le jeudi 3 novembre 2022 à Koudougou, un atelier de consultation régionale des parties prenantes en vue d’une meilleure prise en compte de leurs préoccupations. D’un coût de 100 milliards F CFA, ce nouveau projet se donne pour ambition de renforcer les acquis du secteur de l’élevage au Burkina.

Dans sa volonté de renforcer les acquis du Projet d’appui au développement du secteur de l’élevage au Burkina Faso (PADEL-B), le gouvernement et son partenaire, la Banque mondiale, ont initié le Projet d’appui à la résilience et à la compétitivité du sous-secteur de l’élevage (PRECEL). A cet effet, un atelier de consultation régionale des parties prenantes du Centre-Ouest s’est tenu, le jeudi 3 novembre 2022, à Koudougou. Selon Boukaré Sawadogo, l’un des consultants dans le cadre du projet, cet atelier avait pour objectif de présenter le PRECEL aux différentes parties prenantes et de recueillir leurs avis, suggestions et préoccupations en vue de les prendre en compte dans l’opérationnalisation du projet. A l’écouter, au-delà de la consultation des parties prenantes, la rencontre visait aussi à permettre l’élaboration des outils de gestion : un cadre de gestion environnementale et sociale ; un cadre politique de réinstallation des populations qui seront affectées par le projet ; un plan de gestion de la main d’œuvre et un plan de mobilisation des parties prenantes.

« Ce sont des outils d’orientation en termes de sauvegardes environnementale et sociale qui répondent non seulement à la réglementation en la matière au niveau national mais aussi aux bonnes pratiques internationales précisément celles de la Banque mondiale qui est le bailleur de fonds du PRECEL », a précisé M. Sawadogo. D’un coût de 150 millions de dollars, soit 100 milliards F CFA sur une période de 6 ans, le projet couvre, à priori, l’ensemble du territoire national. Il s’articule autour de trois composantes dont la première est intitulée « Renforcement du cadre institutionnel pour la promotion de l’élevage », la deuxième porte sur le développement de la chaîne de valeur de l’élevage sédentaire et enfin, la gestion des crises et coordination du projet. Comme impacts environnementaux potentiels recensés par le projet, on note entre autres, la perte d’arbres fruitiers et d’ombrage, la dégradation des ressources végétales, la perturbation des us et coutumes locaux, la pollution de l’air, du sol, des eaux ainsi que la prolifération des vecteurs de maladies VIH et IST et les conflits agriculteurs/ éleveurs. Le Secrétaire général de la province (SGP) du Boulkiemdé, Yacouba Sawadogo représentant le gouverneur de la région du Centre-Ouest, a laissé entendre que le PRECEL est né de la satisfaction des résultats obtenus avec le PADEL-B.

Ces participants sont issus des services techniques, de la société civile et du secteur privé. 
« Dans sa conception, cette nouvelle opération d’investissement d’envergure nationale vise à améliorer la productivité, la commercialisation et la résilience des principaux systèmes de production animale sédentaires dans les zones d’intervention du projet », a-t-il fait savoir. Par conséquent, le SGP a invité les participants à cette consultation à s’investir en vue de recenser toutes les préoccupations et formuler des recommandations afin de s’assurer que le PRECEL permettra d’améliorer la résilience des écosystèmes-clés et des groupes pauvres et vulnérables dont les moyens de subsistance dépendent presque entièrement des ressources naturelles.

Beyon Romain NEBIE beynebie@gmail.com

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