Confédération AES : Bâtir une économie forte avec les richesses propres

Le Président de la Transition, le général d’armée Assimi Goita, a reçu en audience, le vendredi 21 mars 2025, au Palais de Koulouba à Bamako (Mali), le ministre nigérien délégué auprès du Premier ministre chargé des Finances, Moumouni Boubacar Seydou, accompagné d’une délégation de haut rang.

Deuxième du genre, cette visite s’inscrit dans la logique de la première mission effectuée à Bamako en fin 2023. Le ministre délégué chargé des Finances précisera à sa sortie d’audience qu’il a été dépêché par le chef de l’Etat du Niger, le général de brigade, Abdourahamane Tiani pour échanger avec son frère et ami, le général d’armée
Assimi Goita, Président de la Transition, sur des sujets d’intérêt commun.

« Nous avons eu des discussions avec le gouvernement sous le leadership du ministre de l’Economie et des Finances », a souligné Moumouni Boubacar Seydou, à l’issue de l’audience. Il a ajouté qu’après 48 heures de négociations, la délégation a tenu à faire le point des échanges au chef de l’Etat, Assimi Goita afin de recueillir ses orientations et ses conseils. L’émissaire nigérien a affirmé que le contenu des discussions a porté sur un aspect de l’organisation de l’économie confédérale. « Nous sommes passés d’une Alliance à une Confédération », a rappelé le ministre, précisant que c’est dans ce cadre que l’ambition d’intégration est encore plus importante. Pour lui, la Confédération AES a des richesses comme l’or, le pétrole, le bétail, le niébé, l’ail et l’oignon. L’objectif, a-t-il dit, est d’œuvrer à ce que l’économie confédérale soit une économie intégrée. Dans ce cadre, a poursuivi l’émissaire nigérien, le général d’armée Assimi Goïta a donné une orientation très précise. Il s’agit de construire l’économie confédérale sur la base de la logique du développement endogène. Pour lui, en prenant la balance commerciale de tous les Etats, le produit pétrolier constitue le premier poste.

L’ambition de la Confédération AES est d’œuvrer à ce que l’économie confédérale soit une économie intégrée.

« Nous importons des produits pétroliers alors qu’avec l’industrie pétrolière du Niger, nous produisons du pétrole », a fait remarquer l’hôte du jour. C’est pourquoi, le chef de la délégation a souhaité que ce genre de rencontre corrige ce paradoxe pour réorienter une bonne partie de la demande des produits pétroliers de notre économie confédérale vers l’industrie pétrolière du Niger qui est en plein essor. En effet, le Niger, a précisé Moumouni Boubacar Seydou, est passé d’une production de 20 000 barils / jour jusqu’en fin 2023 à une production de 110 000 barils / jour à partir de 2024 avec 90 000 barils / jour destinés à l’exportation. Le pays compte accentuer la transformation de ce produit au lieu d’exporter le brut. Ainsi, a-t-il insisté, c’est tout à fait normal que nous échangions au niveau des ministres de l’Economie et des Finances pour évaluer la demande et en tenir compte pour augmenter la capacité de production de l’industrie pétrolière du Niger.

Deux volets ont été conçus pour mener à bien cette tâche à court, moyen et long termes. C’est dans ce dernier volet, a soutenu le ministre délégué, que le Niger veut augmenter la capacité de production et sécuriser la route du pétrole pour assurer une satisfaction adéquate de la demande. « Nous avons reçu des orientations adaptées puisque la logique du Président de la Confédération est celle du développement endogène », a conclu Mou-mouni Boubacar Seydou.

L’Essor/Mali

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