La 11e commission de partenariat entre le Burkina Faso et le Grand –Duché de Luxembourg s’est tenue, le lundi 21 octobre 2019 à Ouagadougou, en présence de la ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire, Paulette Lenert.
Après les travaux de la 10e commission de partenariat entre le Burkina Faso et le Grand-Duché de Luxembourg le 4 mai 2018 au Luxembourg, c’est au tour du pays des Hommes intègres de tenir ceux de la 11e commission, le lundi 21 octobre 2019 à Ouagadougou. Il s’est agi de faire le bilan de la coopération entre ces deux pays afin d’en déceler les faiblesses et renforcer les acquis. Selon le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré, ce cadre de dialogue est né de l’engagement pris par les deux parties de se retrouver une fois par an pour faire un bilan. «La tenue de cette commission de partenariat témoigne donc de l’amitié et du soutien indéfectible du Luxembourg au peuple burkinabè», a souligné le ministre. A l’entendre, la coopération entre ces deux pays se porte bien et se caractérise actuellement par un portefeuille diversifié de projets et programmes de développement dont le montant se chiffre à plus de 33 milliards F CFA.
«A la faveur de la 11e commission, cette enveloppe va s’accroître à 45 milliards F CFA avec la signature ce jour 21 octobre d’un avenant au protocole bilatéral relatif au programme d’appui pour la mise en œuvre du plan d’action sectoriel de l’éducation et de la formation pour un montant de 4 milliards FCFA et celui relatif à la contribution du Luxembourg au programme d’appui à la politique sectorielle de l’enseignement et de la formation technique et professionnelle d’un montant de plus de 8 milliards», a-t-il expliqué. Pour lui, au niveau des projets en cours de réalisation, les résultats enregistrés donnent un «motif réel» d’encouragement au regard de leurs taux d’exécution qui oscillent entre 55% pour le moins performant et 82% pour le plus performant.
Des résultats satisfaisants
Il s’agit du Projet d’appui au développement des technologies de l’information et de la communication au Burkina Faso, d’un taux physique de 72%, du Projet de gestion durable des forêts, démarré en 2018 avec un taux de 82%. «Cela a permis la réalisation de plus de 95 000 ha de forêts identifiées en cours de consolidation et de mise sous aménagement», a indiqué M. Kaboré. Pour ce qui concerne le projet de «récupération et de valorisation des espaces pastoraux», débuté en 2018, il a un taux physique de réalisation de 55%. Les ressources mobilisées pour ce projet ont permis, entre autres, d’identifier près de 26 000 ha à récupérer, de négocier 70 km de couloirs de passage des animaux et de délimiter plus de 14 000 ha d’espaces pastoraux. Enfin, le programme d’appui à la mise en œuvre du plan sectoriel de l’éducation et de la formation, qui a un taux de 82%. «C’est donc un bilan satisfaisant avec d’importantes réalisations au profit du peuple burkinabè», a témoigné le ministre en charge des finances.
C’est une fierté pour la ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire de Luxembourg, Paulette Lenert, de constater les résultats de leurs actions. «Nous avons passé en revue l’ensemble des projets et globalement on est satisfait de l’évolution du programme, surtout compte tenu du défi de sécurité qui se pose. A l’avenir, nous allons mettre l’accent sur l’éducation des enfants en situation de scolarisation. Car, il est très important que l’Etat continue de développer des idées pour leur maintien », a-t-elle précisé. Pour le ministre Lassané Kaboré, il s’agit de voir comment ces enfants peuvent utiliser à bon escient les nouvelles technologies en faisant l’enseignement à distance. « Tout cela afin de réduire au maximum le nombre d’enfants en situation d’abandon de cours», a-t-il soutenu.
Fleur BIRBA