La société civile africaine, sous l’égide de l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA), tient les 21 et 22 février 2023, à Entebbe, en Ouganda, une rencontre bilan de la COP27 qui s’est déroulé en novembre dernier à Sharm el-Sheikh, en Egypte. L’objectif est de tirer les meilleurs enseignements pour une prise en compte de l’agroécologie dans les politiques sur le climatique.
La société civile africaine est à la recherche de meilleures stratégiques pour une intégration de l’agroécologie dans l’action climat. Dans cette optique, l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA) organise les 21 et 22 février 2023, à Entebbe, en Ouganda, une rencontre sur les conclusions de la COP27, tenue en novembre dernier à Sharm el-Sheikh, en Egypte.
Cette réunion stratégique du groupe de travail sur le changement climatique de AFSA se tient sous le thème : « leçons apprises de la COP27 pour faire avancer l’agroécologie dans les politiques sur le climat ». Y prennent part une quarantaine de participants venus d’une quinzaine de pays d’Afrique, de Belgique et de la Hollande, issus des organisations de producteurs, pasteurs, pêcheurs, peuples autochtones, églises, fermiers, négociateurs africains sur le climat et de représentants du gouvernement ougandais.
Cette rencontre d’échanges et de réflexions de 48 heures vise à examiner les résultats de la COP 27, obtenir une compréhension commune des résultats de la COP 27, identifier et convenir conjointement des principales questions d’engagement avant la COP28 et à renforcer la collaboration de la société civile africaine sur l’engagement pour la prochaine conférence internationale sur le climat.
Pour ce faire, au cours des deux jours travaux, les discussions vont porter sur les sous-thèmes tels que «Qu’avons-nous appris de la COP27 et comment pouvons-nous en tirer parti pour un engagement efficace à la COP28 ? », « De la COP, quelles étaient les attentes, les gains et les pertes de l’Afrique ? », « quels sont les éléments critiques pour que l’agriculture africaine s’adapte à la crise climatique ? », « Quelle est l’apparence d’une communauté agricole rurale résiliente ? », « quels sont les principaux enjeux de la COP28 ? », « Quels sont les délais critiques, les événements clés avec lesquels s’engager dans la préparation de la COP28 et pourquoi ? ».
Parler d’une seule voix
Pour le président du conseil d’administration de AFSA, Hakim Baliraine, il s’agit d’importants sujets dont l’objectif est d’échanger pour dégager des réponses pertinentes aux défis climatiques auxquels les pays africains font face.
Dans un tel contexte de crise du climat, l’Afrique doit parler d’une seule voix, trouver ensemble les meilleures approches pour réduire les impacts négatifs du changement climatique sur son développement socioéconomique, et surtout pour assurer sa souveraineté alimentaire, a-t-il ajouté.
Le commissaire-adjoint en charge du changement climatique, représentant du ministère ougandais de l’eau et de l’environnement, Bob Natifu, a salué cette rencontre de la société civile africaine qui va permettre d’avoir de nouvelles idées afin de mieux adresser l’urgence climatique sur le continent. Pour lui, la fraternité africaine est un gage pour relever les défis du continent, faire aboutir les négociations de l’Afrique sur le changement climatique. Tout en félicitant la société civile qui porte toujours les préoccupations des communautés de bases, Natifu a insisté sur la nécessaire synergie d’actions de toutes les parties prenantes de l’Afrique sur le climat.
En tout état de cause, il n’est point question de s’arrêter en si bon chemin, a fait le coordonnateur général de AFSA, Dr Million Belay. La société civile, en tandem, avec les gouvernants africains, va poursuivre les négociations pour la prise en compte des préoccupations du continent, surtout pour l’intégration de l’agroécologie dans l’agenda de la COP, a-t-il insisté.
Mahamadi SEBOGO
Windmad76@gmail.com
Depuis Entebbe, en Ouganda