Le Président du Faso, Chef suprême des armées et ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, Roch Marc Christian Kaboré, s’est entretenu les 9 et 10 juillet 2021 au palais présidentiel avec les personnels des forces armées nationales.
Il a tenu, au cours de ce dialogue direct avec le commandement, les officiers, les sous-officiers et les militaires du rang, à partager sa vision de la sécurité nationale et à se mettre à l’écoute de toutes les composantes des forces armées nationales afin de mieux cerner les questions sécuritaires et de défense dans leur globalité en vue d’accroître l’efficacité des hommes sur le terrain.
Il s’agit notamment de la loi de programmation militaire quinquennale 2018-2022, d’un coût de près de 725 milliards F CFA, l’adoption de la politique nationale de sécurité, le renforcement opérationnel en termes d’équipements, de formation et de recrutement qui n’ont pas, jusque-là produit les effets escomptés.
D’une attaque terroriste à l’autre, la polémique enfle. Indolence, inertie, manque de stratégie voire impéritie, les qualificatifs n’ont pas manqué pour fustiger l’attitude du président du Faso face à l’exacerbation du péril terroriste et à l’incapacité supposée d’y faire face victorieusement.
Avant d’aller plus loin dans l’analyse, l’objectivité commande de dire que cette surenchère dans l’invective ressort plus du domaine des manœuvres politiciennes si tant est que le phénomène terroriste est de portée mondiale d’une part et que d’autre part, et, nonobstant les coups terribles que nos forces de défense et de sécurité et nos populations ont reçus, la riposte, à défaut d’être appropriée, a toujours apporté des coups de boutoir aux terroristes.
Les derniers actes traduisent la volonté inavouée de poursuivre la politique sous une autre forme. Ceci dit, la volonté du président du Faso de vaincre ce mal pernicieux n’a jamais été prise à défaut, lui qui, dès les premières attaques de 2016, affirmait que le Burkina Faso ne va jamais plier l’échine devant l’adversité dans le droit fil de sa tradition faite de bravoure, de dignité et d’intégrité.
Une position demeurée constante malgré les vicissitudes et qui vient encore de se manifester à travers les récentes rencontres avec les différentes composantes de nos forces de défense et de sécurité pour resserrer les rangs, rétablir la confiance et adopter la stratégie répondant au mieux aux problématiques de l’heure qui doivent être résolues de manière concertée et dans la discipline, vertu cardinale de toutes les armées.
Cohésion, synergie, efficience, efficacité, réactivité semblent être les maitres-mots du commandant de bord en misant sur la nécessité de faire bloc autour de lui en remettant au placard les querelles politiciennes et les réelles ou supposées « luttes de classe » aux seins des Forces de défense et de sécurité.
L’union sacrée demeure plus que jamais le credo présidentiel et la gravité de la situation commande que nous fassions chorus avec lui.
Par Mahamadi TIEGNA
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