Dédougou : trois mois de prison pour le préfet
Entendus par le juge, le lundi 25 février 2019 sur les faits de détournement de biens publics, d’enrichissement illicite et d’incitation à la commission d’infraction à eux reprochés, le préfet et les neuf autres accusés ont été situés sur leur sort, le 4 mars 2019 au Tribunal de grande instance (TGI) de Dédougou en présence de Kantigui. Contrairement aux réquisitions du procureur du Faso qui souhaitait la condamnation du commis de l’Etat à 15 mois de prison avec sursis et une amende ferme de 2 000 000 F CFA, la cour a prononcé une peine de trois mois de prison assortis de sursis et d’une amende ferme de 300 000 F CFA à l’encontre du commis de l’Etat. Sept des neuf autres accusés ont pris chacun une sanction de deux mois avec sursis et une amende ferme de 250 000 F CFA. Les deux autres ont seulement écopé chacun d’une peine d’amende ferme de 250 000 F CFA. En plus de ces différentes peines, les fautifs devraient restituer les animaux de trait dans les délais requis par la loi. « Les biens publics doivent être gérés dans l’intérêt général. Ça ne doit pas être une source d’enrichissement personnel », leur a lancé le procureur.
Recalé pour port d’armes au FESPACO
Kantigui dans ses balades est tombé sur une chaude discussion entre un expatrié et les éléments de sécurité, le 2 mars dernier au palais des sports, lors de la clôture de l’édition cinquantenaire du FESPACO. L’objet de ces échanges quelque peu houleux est que les forces de l’ordre lui ont refusé l’accès au palais des sports. Face à son insistance, les agents de sécurité l’ont conduit chez leurs supérieurs. C’est là que Kantigui comprendra que l’accès au lieu lui a été refusé, parce qu’il portait sur lui une arme. Et les éléments de la sécurité ont été fermes à l’égard de l’intéressé. «Avec votre arme, vous ne pouvez pas accéder à l’intérieur du palais où se trouve le Chef de l’Etat ; c’est assez clair, nous ne tergiversons pas là-dessus. La seule possibilité qui vous reste c’est d’aller laisser l’arme dans votre voiture», lui a-t-on signifié. Proposition que l’expatrié a rejetée, prétextant qu’il ne peut pas confier son arme à un civil (son chauffeur). Pire, lorsque le «chef» de faction lui a demandé les papiers d’autorisation de port d’arme, le concerné, membre de la garde rapprochée d’une personnalité, n’en possédait pas. Mais où était-il et c’est maintenant qu’il veut rentrer dans la cuvette du palais des sports avec son arme ? A cette question de la sécurité, il dira qu’il était à l’intérieur et qu’il est ressorti pour organiser les véhicules du cortège de sa délégation. Les éléments de la sécurité sont tombés des nus ! « C’est une erreur monumentale si vous avez pu accéder à l’intérieur avec votre arme », lui a lancé l’un d’eux. Kantigui, qui a suivi l’affaire de bout en bout s’est rendu compte que l’expatrié n’a pas obtenu gain de cause.
Kantigui
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