Egalité de genre et l’accès à la santé dans les réponses d’urgence: La CAPSSR-BF et la presse en concertation

La Communauté d’Action pour la Promotion de la santé sexuelle et la reproduction au Burkina Faso (CAPSSR-BF) a organisé, Jeudi 28 août 2025 à Ouagadougou, avec l’appui technique et financier de Médecin du Monde (MDM), une rencontre d’échanges avec les journalistes et communicateurs sur les différentes inégalités de genre et d’accès à la santé dans les réponses d’urgence.

La Communauté d’Action pour la Promotion de la Santé Sexuelle et Reproductive (CAPSSR-BF) a échangé avec des journalistes et communicateurs, sur les différentes inégalités de genre et d’accès à la santé dans les réponses d’urgence.  Cette rencontre avec les hommes de media visait à renforcer la communication sur les inégalités de genre et l’accès aux soins dans les contextes d’urgence, afin de promouvoir une couverture médiatique sensible au genre et aux droits humains.

L’initiative entend aussi encourager les médias à jouer un rôle de plaidoyer pour que l’équité de genre soit mieux prise en compte dans les politiques de réponse humanitaire.

Les échanges ont permis d’identifier les impacts différenciés des crises sur les femmes, les filles et les hommes, et de mettre en lumière les obstacles spécifiques rencontrés par les femmes et adolescentes en matière de santé sexuelle et reproductive.

Mme Nonguerma Mariam, présidente de la CAPSSR-BF

La présidente de la CAPSSR-BF, Mariam Nonguerma, a insisté sur la nécessité de garantir l’accès aux soins pour les populations vulnérables, particulièrement les femmes et les adolescentes touchées par le terrorisme dans le nord du pays. Selon elle, la crise sécuritaire complique fortement l’offre de services de santé, notamment en matière de santé sexuelle et reproductive, et c’est dans ce contexte que Médecins du Monde appuie la mise en œuvre d’un projet en partenariat avec la CAPSSR-BF. Pour elle ce projet vise à contribuer à l’amélioration de l’environnement sanitaire, social, communautaire et politique en faveur du droit à la santé. « Nous souhaitons qu’à travers cette rencontre, les hommes et les femmes de médias puissent être des relais de l’information auprès de nos autorités et des communautés », a déclaré la présidente. Elle a rappelé que les concentrations humaines dues aux déplacements massifs entraînent un manque d’accès aux soins essentiels, d’où la nécessité de renforcer la dispensation des services de santé sexuelle et reproductive. Madame Nonguerma a exprimé sa satisfaction face à la mobilisation des journalistes et communicateurs à cette rencontre. Elle a toutefois souligné l’importance de maintenir un suivi constant pour assurer une offre de soins de qualité sur l’ensemble du territoire, en particulier dans les zones les plus touchées par l’insécurité. « Notre souhait est qu’il y ait une continuité dans l’offre de soins et nous sommes convaincus que les journalistes vont contribuer à porter ce plaidoyer », a-t-elle affirmé.

La facilitatrice Awa Somé Yanogo a animé deux modules sur les violences basées sur le genre et la crise humanitaire

La facilitatrice de la session, Awa Somé/ Yanogo, juriste, aussi membre de la CAPSSR-BF a animé deux modules au cours de cette rencontre avec les journalistes et communicateurs.

Le premier a porté sur les violences basées sur le genre. Elle y a présenté les notions fondamentales du genre, ainsi que les situations d’égalité et d’inégalité qui en découlent. Elle a insisté sur le cas des personnes déplacées internes, souvent victimes de violences. Selon elle, l’objectif visé était de situer les journalistes, leur donner des repères clairs pour identifier les contextes d’inégalités de genre et réfléchir aux moyens d’y mettre fin.

Le second module était consacré à la crise humanitaire, et à l’accès aux soins de santé sexuelle et reproductive. Mme Somé a rappelé que les femmes et les filles constituent les groupes les plus vulnérables et les plus exposés. « En cas de crise humanitaire, il faut vraiment les prendre en charge rapidement, leur offrir des services adaptés en matière de santé sexuelle et reproductive, afin de réduire leur vulnérabilité », a-t-elle insisté.

Abibata KARA

(Stagiaire)

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