Electrification rurale par l’énergie solaire : Tanghin-Dassouri, rampe de lancement du projet

Le ministre en charge de l’éducation nationale, Stanislas Ouaro (2e à gauche): “L’éclairage solaire des établissements scolaires contribue à réduire la fracture énergétique”.

L’inauguration du Projet d’électrification rurale par l’énergie solaire photovoltaïque a eu lieu, le vendredi 5 juin 2020 à Tanghin-Dassouri dans la province du Kadiogo, en présence de l’ambassadeur du Japon au Burkina Faso, Tamotsu Ikezaki.

Le “Projet d’électrification rurale par l’énergie solaire photovoltaïque dans la commune de Tanghin-Dassouri, province du Kadiogo” en faveur de l’Association Faso-Japon Solidarité (AFAJAPS) est désormais en marche. Le lancement de la phase pilote du projet a, en effet, eu lieu le vendredi 5 juin 2020 à l’école primaire publique Kologh- Naaba de Tanghin-Dassouri.

Cette cérémonie, a souligné le président de l’AFAJAPS, Siaka Gobé, est la concrétisation du contrat de don d’un montant de quarante-huit millions cinq cent dix-neuf mille huit cent trente (48 519 830) F CFA, signé le 13 décembre 2019 avec l’ambassadeur du Japon au Burkina Faso, Tamotsu Ikezaki. Ce projet a consisté, a-t-il précisé, en l’installation d’équipements d’énergie solaire photovoltaïque dans cinq infrastructures socioéconomiques de la commune de Tanghin-Dassouri (école publique primaire de Kologh-Naaba, centre de santé, marché, musée de Bazoulé, mare aux caïmans de Bazoulé).

L’amélioration du rendement scolaire, de la qualité des services de santé, la productivité des commerçants dans les marchés; la dynamisation du tourisme à Tanghin-Dassouri; la réduction de la pauvreté et de l’insécurité sont, a-t-il dit, les principaux objectifs de ce projet d’électrification. “Au total, 26 lampadaires, 5 systèmes d’éclairage fixe et 10 ensembles de système d’éclairage portable constituent le menu de ce projet”, a-t-il précisé. Ces cinq infrastructures socioéconomiques, a indiqué l’ambassadeur du Japon au Burkina Faso, Tamotsu Ikezaki, sont désormais éclairées grâce à des plaques solaires sous forme de rubans, pliables, faciles à installer et d’une durée de vie de 25 ans.

Réduire la fracture énergétique

Le président de l’AFAJAPS, Siaka Gobé: “La réalisation de ce programme est un acte de solidarité du peuple japonais”.

“Tanghin-Dassouri devra donc réussir le pari de bien entretenir ces installations solaires à travers le renouvellement des batteries et une maintenance régulière. Votre engagement à faire un bon usage de ces joyaux permettra de booster les autres projets du même type, notamment le projet Lumière pour tous au primaire et au post-primaire. Vous êtes des pionniers et je vous exhorte à faire preuve de « Kaizen » dans l’utilisation de cette source d’énergie”, s’est-il adressé aux bénéficiaires.

L’objectif du Japon à travers ce projet, a-t-il soutenu, est de vulgariser à terme la technologie nipponne, particulièrement dans des écoles. Représentant le président de l’entreprise japonaise, Kens.Co, Noubuhiro Kawaguchi, le premier responsable de l’entreprise burkinabè, Miyota, Joseph Lompo a, en effet, révélé que tous les travaux d’installation ont été effectués uniquement par la population locale.

Cela lui permettra ainsi, a-t-il ajouté, de maintenir et d’exploiter le projet de manière indépendante. Le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Stanislas Ouaro, a exhorté, pour sa part, la commune bénéficiaire à réussir cette phase pilote afin de permettre aux futurs bénéficiaires de s’inscrire dans cette dynamique.

L’éclairage solaire des établissements scolaires contribue, a poursuivi le ministre Ouaro, à réduire la fracture énergétique.
“Il est prouvé que les élèves qui ont accès à cette énergie réussissent parfois mieux que ceux qui n’en bénéficient pas. Pour lutter contre cette inéquité dans notre système éducatif, le Japon, à travers son ambassadeur au Burkina Faso, a décidé d’accompagner notre pays”, a-t-il déclaré, en souhaitant un “très bon retour” au diplomate japonais, en fin de mission au pays des Hommes intègres.

Tout en témoignant sa gratitude au donateur, le maire de la commune de Tanghin-Dassouri, Alassane Kiemtoré, a affirmé que l’éducation est, depuis 2016, au cœur des activités du conseil municipal.
Aucun développement n’est possible, a-t-il estimé, en dehors d’une population éduquée et éclairée.

“C’est pourquoi, une partie du budget communal a été consacrée à des investissements dans le secteur de l’éducation, à travers la construction de 16 écoles primaires, 5 Collèges d’enseignement général (CEG), et la réhabilitation de 43 écoles, le tout d’un coût global d’un milliard quarante-six millions cinq cent six mille six cent quatre-vingt-huit (1 046 506 688) F CFA”, a détaillé M. Kiemtoré.

Embouchant la même trompette que son prédécesseur, le porte-parole des bénéficiaires, Silmiougou Naaba Tigré, a salué le geste de l’ambassade du Japon au Burkina Faso, et des premiers responsables de l’AFAJAPS. Il a souhaité que ce projet s’étende à toutes les infrastructures socioéconomiques de Tanghin-Dassouri, voire du Burkina Faso.
Une remise de kits solaires au responsable du centre médical de Tanghin-Dassouri, et la visite des salles de classe de l’école primaire publique de Tanghin-Dassouri ont été les derniers actes de la cérémonie.

W. Aubin NANA

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