Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a visité le chantier des travaux de construction et de bitumage du boulevard de contournement de la ville de Ouagadougou, le mercredi 3 juin 2020, notamment l’axe Loumbila-Gampèla.
Le projet d’aménagement et de bitumage du contournement Nord-Sud de Ouagadougou se déroule convenablement au regard du niveau d’avancement des travaux. Dans l’après-midi du mercredi 3 juin 2020, le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, en compagnie du ministre des Infrastructures, Eric Bougouma, a visité le chantier.
Les visiteurs ont pris le pouls de l’axe Loumbila-Gampèla. Le bitumage du boulevard de contournement comprend deux sous-chantiers. Il s’agit du contournement Nord qui relie les routes nationales (RN) 4, 3, 22, 2, et 1 d’une longueur de 55, 175 km.
Ce lot concerne les localités de Gampèla, Loumbila, la route de Kongoussi et celle de Ouahigouya. Le contournement Sud constitue le second sous-chantier distant de 58 km et relie les RN4, 5, 6 et 1. Il va de Gampèla à Yimdi (route de Bobo-Dioulasso) en passant par la voie de Koubri et Léo.
A ces distances, s’ajoutent des bretelles qui donnent une distance totale de 125 km. Les voies sont dédoublées soit deux fois deux voies, un terre-plain central avec sept giratoires (ronds-points) sur tout le long du boulevard. Il est prévu une piste cyclable au niveau de chaque agglomération. Selon le chef de mission du projet, Constant Ouédraogo, à la date du 3 juin, le taux d’exécution des travaux est de 41% pour un temps consommé de 22%, soit 8 mois pour un délai de 36 mois.
« Nous sommes à 80 km de route ouverte, au coulage de giratoires et à la construction de caniveaux. Les terrassements sont à 75 km. Pour la couche de fondation, nous sommes à 40 km, prêts à recevoir la grave-bitume », a expliqué le chef de mission du projet. Au cours de la visite, les autorités se sont intéressées au tronçon RN3-RN4.
Le Premier ministre émerveillé
Ainsi, du giratoire de Loumbila prêt à recevoir la coulée de béton à celui de Gampèla, le Premier ministre et sa suite se sont laissés émerveiller sur ce tronçon long de 7 km, par la pose du bitume-grave et son nivellement avec de gros engins sous la supervision d’un personnel estimé à un millier pour l’ensemble du chantier. Cependant, l’Entreprise Bonkoungou Mahamadou et fils (EBOMAF), en charge des travaux, fait face à des difficultés.
Selon son Président-directeur général (P.DG) Mahamadou Bonkoungou, l’étude du projet réalisé en 2008 n’a pas été actualisée avant le début des travaux.
«Au moment de la soumission du marché, il était prévu un budget d’un milliard pour le dédommagement des Personnes affectées par le projet (PAP). Après la signature du contrat, nous avons constaté sur le terrain que le ministère des Finances avait octroyé des titres fonciers à des citoyens, soit pour des fermes, soit pour des promoteurs immobiliers.
Au lieu d’un milliard F CFA prévu dans le marché, nous sommes à 12 milliards F CFA », a-t-il révélé. A ces problèmes a poursuivi M. Bonkoungou, s’ajoutent la présence de cimetières sur l’emprise du projet, la non prise en compte du terre-plain central dans les études. « Nous sommes en train de corriger toutes ces insuffisances. Mieux, nous rassurons que le projet évolue très bien et nous mettons les bouchées doubles pour avoir des résultats concrets dans les délais impartis », a rasséréné la P-DG de EBOMAF.
Pour le ministre Bougouma, en ces temps de difficultés liées à la violence terroriste et sanitaire, il faut continuer à bâtir pour les générations à venir et l’entreprise EBOMAF est à féliciter.
Il a rappelé que le projet se déroule sous la forme d’un Partenariat public-privé (PPP) pour un montant de 181 milliards F CFA.
Paténéma Oumar OUEDRAOGO
« Un projet emblématique », selon Christophe Joseph Marie Dabiré
« J’ai la grande satisfaction de constater que le travail avance. Je voudrais féliciter l’entreprise pour la qualité du travail réalisé surtout pour le fait qu’elle avance très bien malgré les difficultés qu’elle rencontre. Il est important que nous réfléchissions au niveau du gouvernement pour voir quelles sont les réponses que nous pouvons apporter aux personnes qui sont dans l’emprise du projet pour éviter que les difficultés empêchent l’entreprise d’aller au bout du travail, dans les délais requis.
Je vais donner des instructions au ministre chargé des infrastructures afin qu’il voit avec le ministre des Finances, quelles sont les dispositions qui peuvent être prises pour dédommager ceux qui sont encore sur l’emprise de ce projet et permettre à l’entreprise de pouvoir avancer. La deuxième raison pour laquelle je suis sur ce chantier est que c’est un projet emblématique qui donne une idée de la vision que le président du Faso a pour l’évolution de notre ville, la capitale, Ouagadougou. Il s’agit d’améliorer la circulation interne, assurer une plus grande efficacité de la sécurité des personnes qui vivent à Ouagadougou et éviter que les gros camions continuent de traverser la ville avec tous les risques que cela comporte ».
Propos recueillis par POO