Les Eléphants locaux de la Côte d’Ivoire et les Etalons locaux du Burkina ont partagé la poire en deux (0-0) au stade de Yamoussoukro, le 27 août 2022, en match-aller comptant pour le dernier tour des éliminatoires du CHAN 2023. Un match nul qui obligera les deux équipes à mieux se livrer lors de la manche retour dans une semaine à Agadir, au Maroc.
Les Etalons locaux sont passés à côté du coup parfait lors de leur match-aller pour la qualification au Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) 2023 face aux Eléphants locaux de la Côte d’Ivoire. Pas parce que les poulains du sélectionneur Oscar Barro ont marché sur leurs hôtes ou qu’ils ont été flamboyants dans le jeu, mais, à cause du fait qu’ils n’aient pas réussi à transformer la seule occasion franche du match.
Josué Tiendrébéogo a eu la balle de l’ouverture du score au bout du soulier (72e) lorsqu’il a été bien servi dans le dos de la défense ivoirienne par Mikaïlou Drabo à la suite d’une récupération haute de Michel Batiebo. Le jeune attaquant du SC Majestic réussit à effacer Ayayi Folly. Un peu excentré, sa frappe trouve le petit filet du portier ivoirien.
Le moins que l’on puisse dire est que cette manche aller du dernier tour des qualifications pour le CHAN 2023 disputé ce 27 août 2022 en Côte d’Ivoire, ne restera pas longtemps graver dans la mémoire du petit public du stade de Yamoussoukro. Car, les locaux ivoiriens et burkinabè ont décidé de lui servir un petit spectacle dans un match fermé. Souvent haché à cause de nombreux actes d’anti jeu et au cours duquel les occasions de but ont été très rares.
Le sélectionneur, Oscar Barro, a ainsi réussi son coup tactique face à son homologue ivoirien, Haïdara Soualiho, puisque le technicien burkinabè, avant son déplacement dans la capitale ivoirienne, répétait a souhait qu’il n’était pas question d’encaisser un but et à fortiori perdre la rencontre.
Son bloc en 4-2-3-1, mis en place en préparation lors des matchs amicaux, notamment face au Mena du Niger dans la double confrontation à Ouagadougou, a été placé soit en position médiane ou basse en fonction de la pression exercée par les Eléphants pendant la rencontre.
Les garçons de Soualiho ont eu la meilleure entame de match en mettant sous pression dès les premières minutes les Burkinabè. Anicet Oura, Pacôme Zouzoua et Abdramane Konaté donnent du fil à retordre à Walid Guira et Moustapha Ouédraogo sur le côté droit de la défense des Etalons. Le jeu en triangle de ce trio des Eléphants a failli aboutir à l’inscription du premier but du match (8e). Malheureusement pour les Ivoiriens, Abdramane Konaté manque son contrôle.
Ce qui permet le retour des défenseurs burkinabè alors que l’attaquant du FC San-Pedro se présentait face au portier, Babayouré Sawadogo. Les Etalons montrent petit à petit le bout du museau grâce à leurs virevoltants ailiers Josué Tiendrébéogo et surtout Blakiss Ouattara, sans aucun doute le meilleur joueur burkinabè du match.
Match-retour indécis
La position haute des Eléphants laisse des espaces dans le dos de leur défense qu’ont failli exploiter les Etalons (22e) sur une relance rapide du portier Babayouré Sawadogo. Un bon contrôle de Blakiss Ouattara lui aurait permis de se présenter face au gardien, Ayayi Folly. Mais hélas, le geste de l’ailier de l’AS Douanes a manqué de justesse.
Le début de la seconde partie du match est la copie conforme de la première avec des Ivoiriens qui contrôlent le jeu et des Burkinabè recroquevillés dans leur camp. Les poulains d’Oscar Barro sont de moins en moins sereins qu’en première période, en témoigne les approximations et les nombreuses pertes de balle dans des zones dangereuses de sa sentinelle Dramane Kambou (50e), ses défenseurs centraux Moustapha Ouédraogo (53e) et Madou Zon (56e et 62e).
Heureusement pour le Burkina Faso, les Eléphants n’ont profité d’aucune de ces fautes des Etalons. Les quelques sorties des locaux burkinabè à la suite des raids de Josué Tiendréobéogo reste infructueuses (49e) à cause de l’entêtement de l’attaquant du SC Majestic à conclure seul ses actions. Le bloc des coéquipiers de Babayouré Sawadogo est bas et ils s’illustrent plus par de nombreuses fautes.
Celle du défenseur Moustapha Ouédraogo commise dans la moitié du terrain des Ivoiriens, alors qu’elle n’était pas nécessaire, vaudra aux Etalons de terminer la rencontre à dix. Le joueur de l’ASFA-Yennenga ayant écopé sur l’action de son 2e carton jaune synonyme d’exclusion. Même réduit à 10, les Etalons ont eu des opportunités qu’ils n’ont pas su judicieusement exploiter, notamment les espaces laissés par les Eléphants.
En clair, les garçons d’Oscar Barro ont manqué de percussion sur l’ensemble de la rencontre. Les projections vers l’avant, à la récupération de la balle étaient lentes. Ce qui ne leur a pas permis de profiter des lignes étirées de leur adversaire du jour. Les trois milieux de terrain (Dramane Kambou, Adama Barro et Clavert Tiendrébéogo) ont manqué de cohésion pour alimenter suffisamment en ballons la seule pointe Sié Rodrigue Kam.
« Ce match nul est mérité même si l’adversaire a mieux tenu le ballon. Mais, nous aurions pu planter un but », a indiqué le coach Oscar Barro à l’issue de la rencontre. Avec ce score, le match-retour dimanche prochain à Agadir s’annonce indécise, puisque contrairement à l’UEFA qui a supprimé les avantages du but marqué à l’extérieur, la CAF le maintient toujours. Les Etalons ne se sont pas bien mis à l’abri, alors qu’à Yamoussoukro, avec plus de justesse, de créativité et de percussion, ils auraient pu répartir de la capitale ivoirienne avec un meilleur résultat.
Sié Simplice HIEN
Envoyé spécial à Yamoussoukro