Le Ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation (MATD) a fait, le mardi 27 novembre 2018 à Ouagadougou, le bilan à mi-parcours du projet : « Vers l’enregistrement universel des naissances en Afrique » dans la région du Sahel.
Le Burkina Faso, le Cameroun, l’Ouganda et la Zambie sont les quatre pays sélectionnés pour la mise en œuvre du projet : « Vers l’enregistrement universel des naissances en Afrique » dans la région du Sahel, sur la base de leurs faibles taux d’enregistrement des naissances. Les acteurs se sont rencontrés, le mardi 27 novembre 2018 à Ouagadougou, pour faire le bilan à mi-parcours, identifier les difficultés rencontrées et dégager des perspectives pour la période restante. Car, de l’avis du secrétaire général du Ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD), Pierre Bicaba, le programme a une durée de trois ans. Il a débuté en 2017 et est aux termes de la première moitié de délai de mise en œuvre. Il a signifié qu’au Burkina Faso, le taux d’enregistrement des naissances varie en fonction du lieu de résidence, soit 93% en zone urbaine contre 74% en zone rurale.
Pour lui, ce taux dépasse 93% dans la région du Centre contre 40% dans le Sahel. « Au moins 25% des enfants ayant été enregistrés ne disposent pas de leur acte de naissance, soit parce qu’il a été perdu, soit parce qu’il ne leur a jamais été délivré. Mais à la lumière de ces données, le projet couvrira la plupart des zones mal desservies, pour combler le fossé de l’enregistrement », a-t-il rassuré. Et d’ajouter que ce projet, financé par l’Union européenne en partenariat avec l’UNICEF est une réponse apportée à cette problématique de l’enregistrement des naissances en Afrique. Le projet va contribuer à accroître l’enregistrement des enfants dès leur naissance dans les pays ciblés. « L’action renforcera les structures et les capacités des autorités locales, afin d’améliorer la performance des services et de faciliter l’accès des ménages aux services d’enregistrement des naissances », a fait savoir M. Bicaba. Il a tout de même jugé le bilan à mi-parcours satisfaisant, qui permet de booster le taux d’enregistrement des naissances, notamment dans la région du Sahel.
Le chef de protection de l’enfant/UNICEF Burkina Faso, Guirlène Chéry Fréderic, a justifié que l’enregistrement des naissances est l’une des priorités de son institution et il est essentiel à l’entendre, qu’elle appuie le pays des Hommes intègres pour que ce défi soit relevé. Mme Frédéric a indiqué que des acquis ont été engrangés au nombre desquels, la construction de 29 centres d’état civil secondaires au niveau de la région du Sahel. Une opportunité qui va permettre aux parents comme elle l’a affirmé, de faire enregistrer leurs enfants après la naissance.
Afsétou SAWADOGO