Le ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Denis Ouédraogo, a lancé les Etats généraux de l’agriculture et de l’élevage (EGAE), vendredi 26 mai 2023 à Ouagadougou.
es états généraux de l’agriculture et de l’élevage ont été lancés, sur le thème : « Révolutionner le secteur de l’agriculture et de l’élevage pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire au Burkina Faso », le vendredi 26 mai 2023 à Ouagadougou. Le comité technique regroupant l’ensemble des parties prenantes pour le rayonnement du secteur agricole, chargé de mener les réflexions , a été installé par le ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Denis Ouédraogo.
La principale mission du comité est de conduire les différentes analyses thématiques pour produire les inputs nécessaires à la tenue des assises nationales. Il s’agit du document de prospective agricole à long terme du secteur agro-sylvo-pastoral, du rapport déclinant la voie opérationnelle et le cadre d’actions dans le secteur pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire et enfin, une feuille de route pour l’opérationnalisation des réformes stratégiques nécessaires pour la transformation du secteur.
Le ministre en charge de l’agriculture a invité chacun des membres à jouer pleinement son rôle afin de disposer des trois principaux livrables au bout du processus. « J’exhorte les différentes structures et institutions impliquées à consentir le sacrifice nécessaire pour conduire des analyses approfondies avec des propositions répondant aux enjeux du moment. J’assure ma disponibilité et celle du gouvernement à vous accompagner dans la conduite de cette tâche immense», a-t-il insisté.
Un secteur important
Le ministre a rappelé que le secteur de l’agriculture est traditionnellement considéré comme le secteur le plus important du Burkina Faso, car il occupe plus de 63% de la population. « Mais durant ces dernières années, force est de constater que cet important secteur est confronté à d’énormes défis sans précédent liés à la crise sécuritaire, aux vicissitudes des crises internationales et aux aléas climatiques de plus en plus intenses », a-t-il déploré.
Denis Ouédraogo a également reconnu que malgré les différents instruments déployés au cours des dernières décennies, les multiples actions engagées dans le cadre des politiques et stratégies agricoles ne parviennent toujours pas à transformer structurellement le secteur. « Par conséquent, on assiste à la persistance de la pauvreté avec une incidence de plus de 50% en milieu rural et plus de trois millions de personnes vivant chaque année dans l’insécurité alimentaire », a-t-il poursuivi.
Le représentant des Partenaires techniques et financiers (PTF), Jean Michel Limat, a félicité le ministère pour la tenue des états généraux de l’agriculture et de l’élevage. Pour lui, il s’agit de mûrir la réflexion pour anticiper les défis à venir et contribuer à la réalisation de la vision souhaitée de l’agriculture burkinabè. « Ces états généraux symbolisent la flèche sur laquelle les acteurs du secteur vont s’appuyer pour se lancer dans cette perspective »,a-t-il ajouté.
Nadège YE
Inoussa SAWADOGO (Stagiaire)