A l’issue de la cérémonie de clôture de la 29e édition du FESPACO, des acteurs et réalisateurs ont exprimé leurs satisfactions quant à la qualité des œuvres soumises à compétition et à l’organisation de l’évènement.
Le musicien et comédien Mandoé : « je souhaite qu’on ait encore plus de cinéma africain »
« Dani Kouyaté mérite ce prix car l’histoire de l’Afrique a été bien racontée par les Africains et dans le regard des Africains. Je pense que c’est très important que l’Etalon d’Or revienne au Burkina Faso après 28 ans d’absence. Après la réussite de cette 29e édition, je souhaite qu’on ait encore plus de cinéma africain que doit raconter les Africains pour le public africain d’abord. Il faut que l’Afrique de plus en plus se développe, se reconnaisse dans ce que nous produisons comme film. Tant qu’on va raconter des histoires qui vont faire rêver des gens, les apaiser, les élever, le public va grandir ».
Le lauréat de l’Etalon d’Or 2025, Dani Kouyaté : « je dédie cet Etalon au peuple du Burkina Faso »
« Je suis très heureux de remporter l’Etalon d’Or au Burkina Faso à cette 29e édition du FESPACO. Nous en avons besoin dans les moments difficiles que nous traversons. Cet Etalon d’Or va nous réchauffer le cœur. Je dédie ce trophée au peuple du Burkina Faso et à tous ceux qui se battent pour sa souveraineté et également
ceux qui sont tombés pour nous défendre ».
Le réalisateur Nelson Makengo de la République démocratique du Congo: « c’est une grande reconnaissance de carrière »
J’ai reçu le prix de l’Etalon d’argent du meilleur documentaire long métrage au FESPACO. C’est une grande reconnaissance de carrière, c’est une affirmation dans notre travail et cela donne beaucoup de force et de confiance de continuer à faire des films. Les perspectives à venir, c’est de faire un autre film et venir prendre l’Etalon d’Or de Yennenga »
La productrice tunisienne, Sarra Ben Hassen : « les artistes et les cinéastes ont besoin de se connecter à l’Afrique »
« Nous sommes un peu déconnectés de l’Afrique, mais je me sens très fière d’être au Burkina Faso pour participer à ma toute Ire édition du FESPACO et voilà que je m’en sors avec un prix. Le prix que j’ai reçu dans la catégorie perspective meilleur 1er film, représente une reconnaissance de notre pays en tant que pays africain, c’est très important pour tous. Nous avons partagé la joie des Burkinabè après 28 ans sans le trophée, je pense qu’il était tant que le trophée revienne dans son pays natal ».
L’acteur dans le film Katanga, Lazare Minoungou : « les thématiques qui sont abordées dans ce film sont très importantes »
« En tant que comédien dans le film Katanga, c’est une fierté pour moi, pour ma carrière et pour tous les autres comédiens de participer à un projet d’une telle envergure cinématographique. Parce que les thématiques qui sont abordées dans ce film sont très importantes, surtout avec la dynamique actuelle où l’Afrique est en train de changer politiquement, culturellement et linguistiquement. Le film a été tourné en Mooré mais cela n’a pas empêché le jury qui n’est pas Morephone de comprendre la grandeur de ce cinéma. Il y a le décor, l’époque, le costume. Tout concourait donc à ce que nous remportions l’Etalon d’or. »
L’acteur et réalisateur de film burkinabè Gustave Sorgho : « la particularité du film est qu’il est relaté en langue locale »
« Je suis satisfait car même si l’Etalon d’Or n’était pas revenu au Burkina, cette année la sélection était un bon cru. Juste pour dire que le FESPACO gagne en maturité, en grandeur. Vous avez vu qu’a cette édition, le QR code qui a été initié c’est de l’innovation mais le problème est que la population ne l’a pas encore intégré.
Chacun pense que le badge simplement donne le droit, alors qu’il faut déjà prendre ce badge et se faire identifier.
Je pense que les distributeurs actuels qui font leur film, pourront se concentrer sur cet exemple et innover. La particularité du film est qu’il est relaté en langue mooré et on a pris du Shakespeare qu’on a modélisé dans le Mooré
burkinabè. C’était vraiment lourd de sens ».
Propos recueillis par Oumarou RABO et Bertrand KAMBIRE