En marge de la 29e édition du FESPACO, la 1re édition de la Semaine de la critique se tient sur le thème « la critique outil de promotion des cinémas d’Afrique », du 23 au 28 février 2025, à Ouagadougou.
C’est parti pour la 1re édition de la Semaine de la critique qui se tient sur le thème « La critique outil de promotion des cinémas d’Afrique » ! Selon le président de l’Association des critiques de cinéma du Burkina (ASCRIC-B), Abraham Bayili, cette Semaine vise à réaffirmer la place de la critique au cœur du FESPACO, tout en valorisant son rôle intermédiaire entre les films et leurs spectateurs. Il s’agira donc tout au long de cette Semaine de donner une visibilité accrue à la critique cinématographique, proposer une sélection originale de films d’Afrique et de sa diaspora, créer un espace de rencontre et de discussions entre des professionnels du cinéma, des critiques et des spectateurs et célébrer l’innovation et l’excellence cinématographique en attribuant le prix « Clément Tapsoba », en hommage à l’un des membres fondateurs (ASCRIC-B). Ainsi, la Semaine sera ponctuée de projections de films à savoir 10 longs métrages (composés de 5 films fictions et de 5 films documentaires), deux panels, un master class, des débats fora et la dédicace du livre « Idrissa Ouédraogo, le Maestro du cinéma africain », écrit par Dr Victor Kabré.

« L’ambition de cette Semaine de la critique est d’offrir une tribune où la qualité artistique, l’originalité et la force du récit cinématographique sont célébrées et débattues », a soutenu le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, porte-parole du gouvernement, Gilbert Ouédraogo. C’est l’ancien président de l’ASCRIC-B, Justin Ouoro, par ailleurs ambassadeur du Burkina en Allemagne, qui a animé la conférence inaugurale. « La critique consiste à examiner une œuvre pour déterminer sa valeur. C’est la médiation entre l’œuvre et le public, l’instance de légitimation et de classification », a-t-il expliqué. Cependant, M. Ouoro a relevé que cette critique a des limites à savoir l’absence de spécialistes de critique, l’insuffisance d’espaces de publication spécialisés. C’est pourquoi, il a proposé qu’un accent soit mis sur la formation des critiques. « Le cinéma doit être inscrit dans les programmes d’enseignement et un espace de rencontre entre tous les acteurs du domaine doit voir le jour », a-t-il poursuivi.
Fleur BIRBA