La Ve édition du Festival de la coopération sino-burkinabè (FESCO-SB) s’est tenue, les 22 et 23 novembre 2024 à Ouagadougou, sur le thème : « Processus d’industrialisation du Burkina Faso, quelle contribution de la Chine ? ».
L’amitié entre le Burkina Faso et la République populaire de Chine a été une fois de plus magnifiée lors du Festival de la coopération sino-burkinabè (FESCO-SB). Initié par le Club des jeunes pour la promotion de la coopération sino-burkinabè (CJPC-BF), la Ve édition du FESCO-BF s’est tenu, les 22 et 23 novembre 2024 à Ouagadougou, sur le thème : « Processus d’industrialisation du Burkina Faso, quelle contribution de la Chine ? ». Plateforme de promotion des relations sino-burkinabè, le FESCO-BF se veut également à entendre le Président du comité d’organisation (PCO), Idrissa Ramdé, un cadre d’informations des jeunes sur les initiatives en matière de coopération entre la République populaire de Chine et le Burkina. Parlant justement de coopération sino-burkinabè, le FESCO-BF de cette année s’est penché sur l’apport de la Chine dans l’industrialisation du Burkina à travers le thème : « Processus d’industrialisation du Burkina Faso, quelle contribution de la Chine ? ».
Aux dires du PCO, le choix de ce thème n’est pas fortuit. Il illustre, selon lui, les défis et ambitions actuels du Burkina qui est en quête d’un développement économique inclusif et durable. « Notre pays, sous l’impulsion de ses dirigeants, aspire à bâtir une économie résiliente et autonome, centrée sur l’industrialisation », a-t-il rappelé. Dans cette dynamique, est-il convaincu, la Chine, de par son expérience, son expertise technologique et son soutien constant, représente un partenaire clé capable d’accompagner le pays des Hommes intègres dans cette transformation. Ce Festival a donc été l’occasion pour les membres du CJPC-BF d’explorer au cours d’une conférence publique les voies de l’industrialisation du Burkina et les opportunités qu’offre la Chine.
Pour l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Burkina, Lu Shan, ces
opportunités sont multiples. De ce qu’il a dit, trois axes majeurs de coopération existent entre la République populaire de Chine et le Burkina en matière d’industrialisation. Le premier qu’il a cité est l’accompagnement au développement des entreprises africaines.
Un accent sur le commerce
A entendre le diplomate chinois, la Chine aspire à bâtir avec l’Afrique des pôles de croissance axés sur la coopération industrielle, en renforçant la connectivité et les chaînes d’approvisionnement. « Nous avons également lancé un programme d’autonomisation des PME africaines, afin d’embrasser ensemble la nouvelle révolution technologique et les mutations industrielles », a-t-il fait savoir.
Toujours dans l’optique de favoriser l’industrialisation du Burkina, la République populaire de Chine met également l’accent sur le commerce et les échanges économiques.
« Nous encourageons les entreprises chinoises à investir au Burkina, à transférer des technologies et à créer davantage d’emplois locaux », a indiqué l’ambassadeur. Pour lui, cela permettra d’augmenter les recettes fiscales et la valeur ajoutée des produits locaux, transformant les abondantes ressources naturelles et humaines du Burkina en avantages concrets pour son développement. Lu Shan a aussi manifesté le désir de son pays de signer avec le Burkina, un cadre d’accord pour un partenariat économique et commercial, fournissant ainsi une base institutionnelle à long terme, stable et prévisible pour les investissements et échanges sino-africains.
La formation des talents constitue également un levier sur lequel, la République populaire de Chine s’appuie pour favoriser l’industrialisation du Burkina. Cette année par exemple, a fait savoir l’ambassadeur, plus de 400 Burkinabè de divers secteurs sont partis en Chine pour participer à des formations sur des thématiques telles que le coton, l’électricité, l’agriculture ou encore la prévention des maladies infectieuses.
Pour lui, la relation sino-burkinabè regorge d’un potentiel immense. Il a donc invité la jeunesse burkinabè à s’engager pleinement dans cette dynamique de coopération afin d’explorer de nouveaux axes de collaboration qui vont contribuer au développement de leur pays. Il a d’ores et déjà félicité le CJPC-BF pour l’organisation de ce Festival qui reflète, selon lui, l’enracinement profond de la coopération sino-burkinabè, notamment auprès de la jeunesse, qui la soutient et l’accompagne activement. Ces félicitations ont sonné chez le coordonnateur du CJPC-BF, Abdoul Rahazagou Déné, comme un encouragement et une invite à mieux faire. Tout en traduisant sa reconnaissance à l’ambassade pour son appui constant, il a pris l’engagement au nom de sa structure de continuer d’œuvrer au développement de la coopération sino-burkinabè au bénéfice des deux peuples. En plus de la conférence publique d’autres activités telles qu’une journée de salubrité, un don de sang et une foire d’exposition ont marqué les 48 heures du FESCO-BF.
Nadège YAMEOGO
Alida BAGORO
(Stagiaire)