La première édition de la Foire FDS s’est déroulée du 22 au 24 janvier 2021, à Ouagadougou. Initiée par l’association Burkindlem, la manifestation vise à rendre un hommage aux forces de défense et de sécurité.
Pour manifester leur attachement à la cohésion sociale, un groupe de jeunes Burkinabè, composé d’éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) et de civils, a initié la « Foire FDS » dont la première édition s’est tenue du 22 au 24 janvier 2021, à la maison du Peuple de Ouagadougou, sous le thème : « La culture, moyen de lutte contre toutes formes d’extrémismes violents et le terrorisme». Pour le commissaire général de la foire, Yacouba Nana, l’objectif recherché est de promouvoir la cohésion entre les fils et filles du Burkina Faso. L’assistant de la Garde de sécurité pénitentiaire (GSP) a souligné qu’elle est un cadre de rapprochement entre les FDS et les populations afin de briser la méfiance ou la peur réciproque entre les deux entités et de favoriser une collaboration entre les acteurs en ces périodes dominées par le terrorisme. Tout en exprimant sa compassion aux FDS, victimes d’actes terroristes, le parrain de la cérémonie, Wahabou Bara, par ailleurs directeur général du BBDA, a soutenu qu’en cette période de crises sécuritaire et sanitaire, il sied de puiser dans les savoirs endogènes, les voies et les moyens pour en sortir. Une telle manifestation à l’endroit des FDS, a-t-il poursuivi, vient à point nommé. « Ce cadre de concertation par excellence entre populations et FDS renforce l’unité nationale », a précisé le parrain. La culture, à l’entendre, est ce qui reste lorsqu’on a tout perdu. C’est pourquoi, M. Bara s’est réjoui de l’organisation d’une telle foire, d’autant plus qu’elle est, selon lui, une orientation vers une réappropriation des jeunes, du patrimoine artistique à travers la sauvegarde de l’héritage culturel. Parce que cette foire contribue à l’éveil des talents artistiques et à la promotion des acteurs culturels locaux, il a exhorté à l’appropriation de cette manifestation comme marque d’engagement et de soutien aux FDS.
Le représentant du Directeur général de l’administration pénitentiaire par ailleurs coparrain, Honoré Ouattara, a insisté sur la problématique de la culture au service de la lutte contre l’extrémisme violent puisque, a-t-il poursuivi, la culture est une arme qui a déjà fait ses preuves dans d’autres pays. Tout en remerciant les acteurs qui ont œuvré pour la réussite de la foire, M. Ouattara a salué cette volonté des organisateurs dans la valorisation des valeurs culturelles. Une aubaine, selon lui, qui pourrait faciliter une lutte efficace contre le terrorisme. De plus, un autre coparrain, le Moogho Naaba, représenté par le Bougoumstenga Naaba, s’est réjoui du fait de prendre comme point de départ, la culture, socle de la vie en société, à cette première édition.
Achille ZIGANI
(Collaborateur)