Le Service pastoral pour la formation et l’accompagnement des responsables (SEPAFAR) a organisé, sa 5e édition de la journée de communion et de partage au profit des cadres et responsables catholiques des institutions publiques et des professions libérales, le dimanche 27 septembre 2020 à Ouagadougou.
La majorité des intellectuels et décideurs suit les valeurs d’une éthique qui se veut mondiale sans le discernement nécessaire ou la possibilité d’en vérifier la provenance ni l’implication des Etats, des communautés et l’identité du chrétien catholique. C’est conscient de cette réalité que le Service pastoral pour la formation et l’accompagnement des responsables (SEPAFAR) a décidé de placer la 5e édition de sa journée de communion et de partage au profit des cadres et responsables catholiques des institutions publiques et des professions libérales, sous le thème :
« Les défis de l’éthique post moderne de la gouvernance mondiale ». Cette journée a été présidée par Mgr Alexandre Bazié, évêque auxiliaire de Koudougou. Elle a permis aux différents participants d’approfondir et de découvrir les enjeux de cette nouvelle éthique post moderne. Selon Mgr Alexandre Bazié, les phénomènes de la mondialisation sont des faits multisectoriels. Dans la « grande gouvernance » l’Organisation des Nations Unies est principalement l’instrument. « La vocation de cette institution internationale doit être reconnue, mais nous avons voulu dénoncer la manipulation possible, tous ses non-dits et toutes ses idéologies qui occasionnent certaines décisions», a-t-il expliqué. Pour lui, de nos jours, l’on ne peut plus marcher les yeux fermés comme si les décisions prises n’engagent pas notre devenir. A l’entendre, c’est pour cette raison qu’au cours de la conférence, l’accent a été mis sur le rôle de l’ONU, sur le processus de la mondialisation avec les lacunes et tous ses aspects qui peuvent défavoriser l’avancée des nations. Toujours, selon Mgr Bazié, la question du genre a aussi fait l’objet d’échanges lors de la journée. Il a donc insisté sur le fait que cela peut manipuler les opinions, notamment en Afrique où elle peut déconstruire totalement certaines croyances en termes d’identité et d’humanité surtout lorsqu’il est question de la foi chrétienne. Marie désiré Daboué, participante a salué l’initiative de tenir cette journée car, elle a permis de prendre conscience de l’état de la gouvernance mondiale. « Il faut prendre avec réserve tout ce qui se véhicule dans le monde. Certaines valeurs ne sont pas dans nos intérêts surtout celui du genre. Il faut garder tout ce qu’il y a de positif dans nos traditions africaines », a-t-elle dit.
Valentin KABORE
(Collaborateur)