Grand prix de la recherche stratégique: la Ire édition lancée

Le DG du CNES, Aimé Barthélémy Simporé : « la recherche scientifique et stratégique pour un pays en développement comme le Burkina n’est pas un mythe mais une nécessité ».

Le Centre national d’études stratégiques (CNES) a lancé officiellement la 1re édition du grand prix de la recherche stratégique, une innovation majeure de la IIe édition du forum de la recherche stratégique de 2024, placé sur le thème : « Le Sahel dans la sécurité globale », le jeudi 25 janvier, à Ouagadougou.

Créé en 2020, le Centre national d’études stratégiques (CNES) est un établissement public à caractère scientifique, culturel et technique. De ce fait, dans sa vision d’être une institution de référence en matière de connaissance de l’environnement stratégique, de veille et d’anticipation stratégique, le CNES a lancé officiellement la 1re édition du grand prix de la recherche stratégique, une innovation majeure de la IIe édition du forum de la recherche stratégique de 2024, placé sur le thème : « Le Sahel dans la sécurité globale », le jeudi 25 janvier 2024, à Ouagadougou.

Ainsi, dans l’objectif de fédérer le leadership des études et recherches stratégiques, les « Awards » des études stratégiques comportent deux catégories dont un prix sénior qui récompense un chercheur confirmé en doctorat ou équivalent et vise à mettre en lumière une carrière qui allie excellence et dynamisme. Un prix junior qui met en valeur et encourage le brillant parcours universitaire d’un chercheur débutant en mémoire de fin de cycle de master ou équivalent.

Et, sont éligibles aux prix de la recherche stratégique, les candidats répondant aux critères suivants : être de nationalité burkinabè ou avoir mené leurs recherches dans une université burkinabè, avoir des recherches dans les domaines de la défense, de la sécurité et/ou de la paix, être âgé de 35 ans au plus au 1er février 2024 et n’avoir pas été inscrit sous un régime particulier (chercheur junior), etc. Selon le Directrice générale adjointe (DGA) du CNES, Dr Sampala Balima, cette cérémonie de lancement vise à encourager l’émulation autour de la réflexion stratégique au niveau régional et sous régional et aussi à l’endroit des autorités burkinabè.

Les partenaires ont pris connaissance des activités opérées par le personnel du CNES.

Elle a confié que les domaines d’intervention des recherches se situent au niveau de la défense, de la sécurité et/ou de la paix. Poursuivant, Mme Balima a déroulé le bilan des activités de l’année 2023 qui consistait à présenter toutes les activités du CNES à l’ensemble de la population également à leurs partenaires tout le travail de recherche sur la réflexion stratégique abattu au niveau du CNES. « Un outil de décision comme le CNES a besoin d’un soutien considérable, la recherche stratégique mobilise beaucoup de ressources, qu’elles soient humaines ou financières », a-t-elle dit.

Le cadre du lancement de ce grand prix de la recherche stratégique, a-t-elle dit, sert d’un cadre de réseautage où « nous soumettons à la curiosité de nos partenaires ce que nous sommes en train de faire afin de les engager auprès de nous pour d’autres champs de recherches à l’avenir ». D’après la DGA, Sampala Balima, les difficultés ne manquent pas. Mais ses collaborateurs et elle travaillent avec leurs propres ressources et mettent tout en œuvre pour développer la capacité du personnel, mais également à pouvoir délivrer les produits de leurs recherches.

« Le taux d’exécution des activités réalisées en 2023 qui ont d’ailleurs été présentées au conseil d’administration est estimé à 93%, sachant que l’agenda administratif du CNES en fait partie », a-t-elle précisé. De l’avis du Directeur général (DG) du CNES, le général de brigade Aimé Barthélémy Simporé, au vu du contexte sécuritaire national et international actuel, il est nécessaire de travailler à faire du CNES, une institution de référence, un centre d’excellence de la réflexion et de l’anticipation en matière de défense, de sécurité et de développement endogène au service des autorités politiques, administratives, militaires et paramilitaires.

« Nous travaillons à ce que le CNES soit pleinement un centre d’expérience en matière de réflexion et d’actions stratégiques qui puisse rayonner au-delà du Burkina Faso. Nous devons aussi nous imposer par la rigueur dans le travail et à travers les initiatives et des innovations pertinentes comme le lancement du grand prix de la recherche stratégique », a-t-il notifié. M. Simporé a par ailleurs souhaité que le lancement de ce prix contribue à promouvoir une gouvernance sécuritaire et de développement au service de la paix et de la souveraineté nationale. A l’entendre, la recherche scientifique et stratégique pour un pays en voie de développement tel que le Burkina n’est pas un mythe, mais une nécessité. Car, a-t-il dit, c’est la meilleure voie de prendre son propre destin en main.

Mariette TRAORE (Stagiaire)

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