Les services du Bureau de contrôle économique et de répression des fraudes des Hauts-Bassins ont saisi plus 22 tonnes de poisson avarié dans la nuit de samedi 4 au dimanche 5 juin 2022 sur l’axe Bobo-Dioulasso-Ouagadougou. Le contenu du camion a été présenté à la presse en fin de matinée du lundi 6 juin 2022 à Bobo-Dioulasso.
En provenance du Sénégal pour Ouagadougou, au Burkina Faso, un camion frigorifique rempli de poisson impropre à la consommation humaine a été saisi par les services du Bureau régional de contrôle économique et de la répression des fraudes des Hauts-Bassins, dans la nuit du samedi 4 au dimanche 5 juin 2022, aux environs de 00 heure sur l’axe Bobo-Dioulasso-Ouagadougou.
Ce sont plus de 22 tonnes de poisson destinés à être fumé pour la vente qui ont été saisies. L’information a été donnée par le chef de bureau régional de contrôle économique et de la répression des fraudes des Hauts-Bassins, Nonga Arnaud Zongo, au cours d’un entretien avec les hommes de presse ce lundi 6 juin 2022 à Bobo-Dioulasso.
« C’est sur l’axe Bobo-Dioulasso-Ouagadougou que nous avons intercepté le camion avec son contenu. A la question de savoir le contenu du véhicule le conducteur a indiqué qu’il s’agissait du poisson. Mais l’odeur de ce poisson a amené les contrôleurs à conduire le camion dans nos locaux pour vérification de la qualité. Suite à cette vérification avec les services vétérinaires, il s’est avéré que c’était du poisson en phase de putréfaction avancée, donc impropre à la consommation humaine », a fait savoir Nonga Arnaud Zongo
C’est pourquoi, son service, a poursuivi M. Zongo, a procédé à la saisie définitive du camion et son contenu en attendant de remplir les formalités administratives avant de la destruction de ce poisson avarié. C’est dans leur mission régalienne de contrôle des importations et exportation que l’équipe de veille a mis la main sur cette quantité de poissons impropres à la consommation humaine.
Comment cela est-il arrivé ? Est-ce dû à une panne du système frigorifique du camion ? Ce sont des questions restées sans réponse car le conducteur, sur instruction de sa hiérarchie, a opté pour le silence. L’importateur, selon Nonga Arnaud Zongo, risque des sanctions pécuniaires et d’emprisonnement.
« Dans le cas d’espèce, le fait de détenir des produits avariés ou corrompus destinés à la consommation humaine, la loi prévoit une amende de 500 000 à 500 000 000 F CFA, et une peine d’emprisonnement de 2 mois à 6 ans d’emprisonnement », précise M. Zongo.
Kamélé FAYAMA
Fatimata Raïssatou TOE
(Stagiaire)