Interdiction de l’usage des emballages et sachets plastiques:  des sacs biodégradables comme alternatives à Bobo-Dioulasso 

Selon la gérante de l’alimentation, Denise Ouédraogo, la majorité des clients comprennent l’initiative.

Adoptée le 30 décembre 2024 et promulguée le lendemain 31 décembre par le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, la loi portant sur les emballages et sachets en plastique est entrée en vigueur le 9 janvier 2025. Toutefois, elle n’était pas encore opposable aux acteurs concernés, car ils disposaient de six mois, c’est-à-dire jusqu’à hier 9 juin, pour la respecter. A Bobo-Dioulasso, capitale économique du pays, certains acteurs ont trouvé une alternative pour se conformer à la nouvelle réglementation.

Des sacs biodégradables à la place des sachets plastiques. C’est la solution mise en place par des commerces de Bobo-Dioulasso pour répondre à l’interdiction des sachets plastiques désormais effective sur toute l’étendue du territoire national. C’est le cas de l’alimentation Bon samaritain du secteur 25 de la ville de Sya. Pour respecter cette décision, l’établissement propose à ses clients des sacs biodégradables dont le prix varie entre 100 F et 250 F CFA, en fonction de la taille et du volume des achats. Selon Denise Ouédraogo, gérante de l’alimentation, cette première journée d’application de la loi s’est relativement bien déroulée. « Certains clients comprennent, mais d’autres estiment qu’ils ne peuvent pas payer les produits et, en plus, acheter les emballages. Nous essayons de leur expliquer que c’est la loi qui l’impose », indique-t-elle. A l’écouter, pour les clients réticents, l’établissement propose gracieusement des cartons en lieu et place des sacs biodégradables. « Ce matin, c’était compliqué, mais les clients commencent à comprendre », ajoute-t-elle. Le client Harouna Sawadogo, venu faire quelques achats, salue cette décision qui, selon lui, contribue à la préservation de l’environnement. « C’est une bonne initiative. Cela va permettre de dépolluer un peu notre cadre de vie », déclare-t-il.

Renforcer la communication autour de la nouvelle loi

Certains clients acceptent d’acheter les nouveaux sacs pour y mettre leurs produits.

A ses yeux, il est essentiel de renforcer la communication autour de cette nouvelle mesure pour aider les citoyens à mieux l’accepter. « Les prix sont abordables. Pour 100 F ou 200 FCFA, on a un sac réutilisable. Ce n’est pas un problème », conclut-il. Même son de cloche chez Roseline Sanon, une autre cliente. « L’alternative est louable. Moi, je n’aimais pas trop les sachets plastiques. Avec ces sacs, je peux faire mes achats et revenir encore avec le même sac », dit-elle l’air contente. Elle trouve la solution à la fois écologique et économique. Cependant, tout le monde ne partage pas cet avis. Selon la caissière Hadizatou Traoré, certains clients refusent catégoriquement de payer les nouveaux sacs proposés par l’établissement. « Ils estiment que dans un pays où beaucoup ont des moyens limités, acheter des sacs en plus des produits est difficile », explique-t-elle. Pour elle, avec un effort de sensibilisation et de pédagogie, les populations finiront par adhérer à cette initiative, conforme à la nouvelle réglementation.

Noufou NEBIE

 

 

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