
Le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur a commémoré la Journée de l’Afrique, vendredi 31 mai 2024, à Ouagadougou.
L’Afrique a encore été célébrée, cette année, au Burkina Faso à travers la Journée à elle dédiée. La célébration de cette journée, pilotée par le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, a eu lieu, vendredi 31 mai 2024, à Ouagadougou, sur le thème : « Panafricanisme et souveraineté de l’Afrique : nouveaux défis d’une jeunesse consciente ».
Selon les responsables du département en charge des affaires étrangères, elle est
l’occasion de célébrer les richesses du continent et de
réfléchir pour relever les grands défis auxquels il est confronté. Le thème de cette
journée, a fait savoir le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale
et des Burkinabè de l’extérieur, Karamoko Jean Marie Traoré, s’inscrit dans
la dynamique du réveil de la jeunesse africaine et qui appelle à un renouveau pour
une Afrique unie et libre.
Son objectif, a-t-il laissé entendre, est de réaffirmer l’engagement du Burkina
Faso pour le renforcement du panafricanisme et pour une souveraineté réelle de l’Afrique. Pour lui, le panafricanisme est un mouvement et une idéologie politique qui promeut
l’indépendance totale du continent africain et encourage la pratique de la
solidarité entre les Africains et les personnes d’ascendance africaine. « Le cœur de son principe consiste en la certitude que les peuples d’Afrique et de la diaspora partagent une histoire et une destinée commune et que leur progrès social, économique et politique est
lié à leur unité », a-t-il expliqué.
A ce titre, il a indiqué que célébrer la Journée de l’Afrique revient à prôner l’attachement des Africains aux valeurs de l’Union africaine. Le chef de la diplomatie burkinabè a, toutefois, regretté que de nos jours, l’Afrique ait mal à sa solidarité, à son unité et à sa souveraineté car, a-t-il relevé, en dépit des nombreux progrès enregistrés dans plusieurs
domaines, elle s’affranchit difficilement des liens coloniaux et de certaines puissances extérieures. C’est pourquoi, de son point de vue, la jeunesse africaine doit « sonner le réveil » d’une Afrique consciente, libre et souveraine, seul gage
pour le développement socio-économique du continent. « Les jeunes sont de
plus en plus interrogateurs sur leur avenir et sur le devenir de l’Afrique face aux
crises multidimensionnelles marquées par des conflits armés, le terrorisme, les velléités de déstabilisation, les pillages de ressources, la mauvaise gouvernance », a-t-il soutenu. Jean Marie Karamoko Traoré a ainsi invité les jeunes à prendre leurs responsabilités et à
faire des choix constructifs face à l’histoire de l’Afrique
et du Burkina Faso.
Interroger les consciences

folklore et prendre en compte la réalité de l’Afrique.
Pour le parrain de la Journée, le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du
Travail et de la Protection sociale, Bassolma Bazié, la commémoration de la
Journée de l’Afrique doit être un moment d’interpellation
profonde des consciences et non une journée folklorique.
Pour lui, les gouvernants doivent s’interroger sur les formes de gouvernance
économique, sociale, culturelle et même sécuritaire.
Dans le cadre de la coopération entre l’Afrique et le reste du monde, le ministre d’Etat
a fait savoir que l’Afrique doit se frayer des chemins.
« Mais, pas des chemins quémandés, mais revendiqués et assumés et payer le prix s’il le
faut. Nous devons avoir le courage d’interroger nos formes de partenariat », a-t-il affirmé.
Il a, par ailleurs, indiqué que les autorités doivent avoir la responsabilité
de parler à la jeunesse et l’inviter à se réveiller. « Si l’on veut parler au nom de
l’Afrique, de l’Afrique émancipée et développée, il y a des positions politique,
économique, culturelle, sécuritaire qu’il faut assumer aux bénéfices du peuple africain », a insisté Bassolma Bazié. Célébrée chaque année le 25 mai, la Journée de l’Afrique marque
l’anniversaire de la création de l’Organisation de l’Unité Africaine, devenue Union
Africaine en permettant de marquer une halte pour
réfléchir pour bâtir un avenir meilleur pour tous les Africains.
Soumaïla BONKOUNGOU&
Jacqueline Wêndengûudi OUEDRAOGO
(Stagiaire)