Le Burkina Faso a célébré, le vendredi 16 septembre 2022 à Koudougou, la IIIe édition de la Journée internationale de l’identité. La cérémonie officielle a été présidée par le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Colonel-major Omer Bationo.
Le Burkina Faso, à l’instar des autres pays du monde, célèbre depuis 2020 la Journée internationale de l’identité encore appelée “ID Day“ le 16 septembre de chaque année. Pour la présente édition, c’est la ville de Koudougou qui a abrité la cérémonie officielle placée sous le thème : « Continuum état civil et identification : facteur de lutte contre l’insécurité ».
Le patron de la cérémonie, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité le colonel-major Omer Bationo, avait à ses côtés son collègue de la Transition digitale, Aminata Zerbo et le gouverneur du Centre-Ouest, Boubakar Nououn Traoré. Selon Omer Bationo, la Journée internationale de l’identité est un événement qui vise à interpeller l’opinion nationale et internationale sur les enjeux de l’identité.
« Elle a pour objectif de sensibiliser l’opinion publique au rôle important que joue l’identité, afin de permettre aux individus d’exercer leurs droits et leurs responsabilités de manière juste et équitable dans une société moderne », a-t-il indiqué. S’agissant de la thématique et la désignation de sa personne par l’Office national d’identification (ONI) pour présider l’activité, le patron de l’administration du territoire a dit mesurer la portée de la décision qu’il apprécie à sa juste valeur, au regard de l’importance que revêtent les documents d’identité dans ce contexte de crise sécuritaire pour les populations de notre pays.
A l’écouter, le choix de Koudougou pour abriter cette année l’ « ID Day » n’est pas fortuit. De 2005 à la date du 8 août 2022, la commune de Koudougou a produit au total 238 609 Cartes nationales d’identité (CNIB) sur une population totale de 216 830 habitants selon le recensement général de la population de 2019. « Bien que Koudougou n’abrite pas de centre de traitement et de production de CNIB, cette commune a enregistré ainsi l’un des plus forts taux en matière d’identification des personnes de 2005 à nos jours et cela pourrait servir de boussole à d’autres communes qui sont en dessous de la moyenne », a justifié le ministre Bationo.
« Les défis de l’identification »
Pour saluer cette performance, l’ONI a décerné à la commune, le Prix de l’identification citoyenne d’Excellence (PIC d’Excellence) composé d’un trophée et d’une attestation. Le Président de la délégation spéciale (PDS) de Koudougou, Jonas Mané s’est réjoui de l’honneur fait à sa commune.
Le directeur général de l’ONI, Sié Tiéfi Dabiré a fait savoir que la cérémonie marque la fin d’une série d’activités initiées par sa structure à l’occasion de l’ « ID DAY 2022 » : il s’agit des opérations spéciales de délivrance accélérée de CNIB dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Ouest, du Sud-Ouest et du Centre-Sud du 12 au 16 septembre 2022 et l’organisation d’un panel sur : « Continuum état civil et identification : facteur de lutte contre l’insécurité ».
Quatre sous thèmes ont été développés par les panélistes : « les acteurs de l’état civil et de l’identification » ; « Identification et défis sécuritaires » ; « l’identifiant unique au Burkina Faso, quelle nécessité ? » et enfin « Quelle stratégie d’identification pour le Burkina Faso ? Cas de la commune de Koudougou ». A écouter le contrôleur général de police Sié Tiéfi Dabiré, à l’issue des travaux, les participants ont formulé des recommandations adressées au gouvernement.
Ce sont : la fusion entre l’état civil et l’identification ; la mise en œuvre de l’identifiant unique au Burkina Faso ; l’institution de la carte nationale d’identité pour mineurs ; la délivrance des cartes nationales d’identité dans des délais plus réduits. Cela devrait pouvoir résorber un tant soit peu les difficultés des citoyens dans le contexte de crise sécuritaire que connait notre pays avec ses corollaires de personnes déplacées internes, de destruction de centres d’état civil et de leurs archives, de perte de documents d’identité, d’inaccessibilité de certaines localités, de la baisse de la production des CNIB.
Beyon Romain NEBIE
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