Journée nationale de la liberté de la presse

Dans le cadre de la Journée nationale de la liberté de presse, le comité de pilotage du Centre national de presse Norbert-Zongo, a ouvert le mardi 20 octobre 2020 à Ouagadougou, un panel-débat avec les hommes des médias autour du thème : « Journalisme à l’épreuve de l’éthique et de la déontologie en période électorale ».

Les journalistes burkinabè sont appelés pendant la période électorale, à respecter l’éthique et la déontologie de leur métier. A l’occasion de la 22e édition de la Journée nationale de la liberté de presse (JNLP) au Burkina Faso, ils ont réfléchi au thème : « Journalisme à l’épreuve de l’éthique et de la déontologie en période électorale », le mardi 20 octobre 2020, au Centre national de presse Norbert-Zongo (CNP-NZ), à Ouagadougou. Organisées par l’Association des journalistes du Burkina (AJB), en collaboration avec le CPN-NZ, les activités commémoratives de la JNLP 2020 ont débuté par un panel sur la thématique centrale animée par le Pr Serges Théophile Balima. Pour lui, c’est un thème qui invite au respect de l’éthique et de la déontologie par les professionnels des médias qui seront en quête de l’information au cours des élections à venir. Il a expliqué que la période électorale est non seulement celle pendant laquelle le journaliste tente d’offrir des produits très attractifs mais un temps durant lequel il doit éviter la partialité. « En période électorale, le journaliste devient un acteur de pouvoir et son éthique et sa déontologie deviennent variables et confrontées à des conflits d’intérêt », a-t-il affirmé.

Eviter les prises de position

Selon M. Balima, pendant les campagnes électorales, les journalistes doivent éviter les prises de position, l’amalgame, les accusations faciles, etc. « Les journalistes sont appelés à observer, collecter, traiter, vérifier et diffuser les informations des politiciens auprès des populations. Pour ce faire, ils devraient rester attachés à l’éthique et à la déontologie », a-t-il prévenu. Le président du comité de pilotage du CNP-NZ, Guézouma Sanogo, parlant des enjeux de la liberté de la presse au Burkina Faso après 22 ans de luttes engagées, a indiqué que la commémoration de cette journée a été déterminante dans la relecture du code de l’information obtenu en 1993. Il a rendu aux artisans de cet « acquis », à savoir le Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP), les organisations professionnelles de médias avec l’appui de feu professeur Joseph Ki-Zerbo. « Trente ans après, nous avons certes engrangé des acquis, mais beaucoup reste à faire. La principale leçon à tirer est que nous sommes dans un monde de perpétuel recommencement. Rien n’est jamais définitivement acquis et en matière de liberté, les acquis sont encore plus volatiles », a laissé entendre Guézouma Sanogo. Sur le plan pratique, le comité a reconnu qu’il y a eu des progrès notamment grâce aux efforts de feu Norbert Zongo qui ont permis à de nombreux journaux d’investigation de voir le jour et d’apporter ainsi de la plus-value à la profession. A l’entendre, sur le plan mondial, la presse burkinabè se porte bien au milieu de ses consœurs en matière de professionnalisme. « Une santé qui reste tout de même relative en ce qu’elle ne doit pas nous faire perdre de vue la nécessaire remise en cause, la soif de perfectionnement afin d’enrayer au mieux les pratiques contraires aux principes et valeurs de notre profession », a rappelé M. Sanogo.

Mamourou BENAO
(Collaborateur)

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