Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a animé une conférence de presse, pour lancer les activités entrant dans le cadre de la 13e édition des Journées nationales du refus de la corruption (JNRC), le mercredi 28 novembre 2018 à Ouagadougou.
Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a décidé de mener une réflexion sur la lutte contre la corruption dans le milieu sanitaire lors de la 13e édition des journées de refus de la corruption du 1er au 10 décembre 2018 dans la province du Kadiogo. C’est la principale information, livrée par le secrétaire exécutif du REN-LAC, Dr Claude Wetta, au cours d’une conférence de presse, le mercredi 28 novembre 2018 à son siège à Ouagadougou. En effet, de l’avis du Dr Wetta, les centres de santé sont de plus en plus touchés par la corruption. « La population se voit ainsi confrontée parfois à la « mauvaise » qualité des produits et services sanitaires offerts, cela à cause des détournements du matériel médical et des produits pharmaceutiques, qui entraine souvent des pertes en vie humaine », a-t-il expliqué. D’où le choix du thème : « La corruption dans le secteur de la santé : manifestations, impacts, responsabilités des gouvernants, rôle et place des populations dans la lutte ».
Au cours de ces journées, il s’agira de sensibiliser les Burkinabè aux méfaits de la corruption et d’interpeller les pouvoirs publics sur la prise de mesures vigoureuses en vue de lutter contre ce phénomène. Selon le Dr Claude Wetta, le secteur de santé a été sous les projecteurs ces trois dernières années, à cause des dénonciations des faits de rackets que subissent les patients de la part des agents de santé véreux. Et le rapport de 2017 du REN-LAC sur l’état de corruption a ainsi classé la santé au 13e rang des services publics les plus touchés par la corruption au Burkina Faso. Il a poursuivi que la politique de gratuité des soins proclamée par le gouvernement, a aggravé la corruption dans le milieu, car certains agents semblent avoir trouvé une « galerie d’enrichissement » illicite en dépouillant malades et accompagnants. «Ils s’adonnent à des pratiques telles que la vente directe de produits par les agents de santé, les surfacturations des médicaments, les détournements de produits médicaux subventionnés au profit des pharmacies privées », a-t-il déclaré. Interrogé sur le détail des activités de la 13e édition des journées de refus de la corruption, le secrétaire exécutif du RENLAC a cité un panel sur le thème, le lancement officiel de la plateforme d’information anti-corruption « Veenem AC », des conférences publiques, l’animation d’émissions télé et radio pour alimenter le débat public, entre autres. Veenem AC est un espace virtuel pour dénoncer toutes les actions de corruption et d’information sur l’état de la corruption au Burkina Faso.
Delphine SIDBEGA
(Stagiaire)